De profundis. suivi de Lettres sur la prison

Par : Oscar Wilde

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  • Nombre de pages284
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.175 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,8 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-07-032667-5
  • EAN9782070326679
  • Date de parution01/12/1991
  • CollectionFolio. Essais
  • ÉditeurGallimard

Résumé

Installé ici dans cette sombre cellule, vêtu d'habits de forçat, ruiné, perdu de réputation, je m'adresse des reproches. Au cours de ces nuits inquiètes hachées par l'angoisse, au cours de ces interminables journées de souffrance, c'est à moi que j'adresse des reproches. Je me reproche d'avoir permis à une amitié dépourvue de toute dimension intellectuelle, à une amitié dont le but principal n'était pas la création et la contemplation de choses belles, de totalement dominer ma vie. Dès l'origine, un fossé bien trop large nous séparait. (...) Tu ne te rendais pas compte qu'un artiste, et particulièrement un artiste comme moi, c'est-à-dire un être dont la qualité de travail repose sur l'approfondissement de sa personnalité, a besoin pour que son art se développe d'une communauté d'idées, et d'une atmosphère intellectuelle faite de calme, de paix et de solitude. Tu admirais mon travail lorsqu'il était achevé ; tu aimais le succès éclatant de mes premières, et les brillants festins qui les suivaient ; tu étais fier, et c'était fort naturel, d'être l'ami d'un artiste aussi éminent ; mais tu étais incapable de comprendre les conditions requises par la production d'une œuvre d'art. (...) ma vie, dès l'instant que tu étais à mes côtés, fut entièrement stérile et, en termes artistiques, improductive. Et je dois dire avec regret que, hormis quelques courtes périodes, tu t'es trouvé constamment à mes côtés.
Installé ici dans cette sombre cellule, vêtu d'habits de forçat, ruiné, perdu de réputation, je m'adresse des reproches. Au cours de ces nuits inquiètes hachées par l'angoisse, au cours de ces interminables journées de souffrance, c'est à moi que j'adresse des reproches. Je me reproche d'avoir permis à une amitié dépourvue de toute dimension intellectuelle, à une amitié dont le but principal n'était pas la création et la contemplation de choses belles, de totalement dominer ma vie. Dès l'origine, un fossé bien trop large nous séparait. (...) Tu ne te rendais pas compte qu'un artiste, et particulièrement un artiste comme moi, c'est-à-dire un être dont la qualité de travail repose sur l'approfondissement de sa personnalité, a besoin pour que son art se développe d'une communauté d'idées, et d'une atmosphère intellectuelle faite de calme, de paix et de solitude. Tu admirais mon travail lorsqu'il était achevé ; tu aimais le succès éclatant de mes premières, et les brillants festins qui les suivaient ; tu étais fier, et c'était fort naturel, d'être l'ami d'un artiste aussi éminent ; mais tu étais incapable de comprendre les conditions requises par la production d'une œuvre d'art. (...) ma vie, dès l'instant que tu étais à mes côtés, fut entièrement stérile et, en termes artistiques, improductive. Et je dois dire avec regret que, hormis quelques courtes périodes, tu t'es trouvé constamment à mes côtés.
Oscar Wilde
Oscar Wilde est né à Dublin, en Irlande. Son père est chirurgien, sa mère est poétesse et traductrice d'auteurs français (Dumas et Lamartine). Il fait ses études au Trinity College de Dublin puis à Oxford, en Angleterre. Grâce à son élégance et à sa vivacité d'esprit, il devient vite un auteur très apprécié en Grande-Bretagne, mais aussi en France où il est salué par les milieux littéraires. Ses poésies, ses contes, ses histoires, son roman ("Le Portrait de Dorian Gray") et ses pièces de théâtre - dont l'une "Salomé" est écrite en français, est créée par Sarah Bernhardt - assurent son succès. Il est alors reconnu comme le chef de file de ce que l'on a appelé "le culte esthétique" : extrême raffinement, amour exclusif des belles choses, attitude détachée. Mais sa vie bascule en 1895 ; lorsqu'il est condamné à deux ans de travaux forcés dans une Angleterre victorienne très puritaine. Refusant de fuir, il purge sa peine et sort brisé du bagne. Il est désormais un homme ruiné, exclu de la société. Il finit misérablement sa vie à Paris où il meurt le 30 novembre 1900, à 46 ans d'une méningite. Ses derniers mots, dans une chambre d'hôtel au décor miteux (hôtel d'Alsace, 13, rue des Beaux-Arts à Paris) auraient été : "Ou c'est ce papier peint qui disparaît, ou c'est moi".
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