Goncourt du premier roman 2016, Joseph Andras a refusé ce prix au nom d'une littérature libre, tout comme le héros de son livre, Fernand Iveton, refusa la colonisation de son pays au nom d'une Algérie libre. Il en perdit la vie.
Un récit bien mené avec des flash-back et une alternance des voix qui viennent rompre sa linéarité. L'auteur revient sur le passé d'un homme à la vie simple et généreuse ; épisodes qui contrebalancent avec des scènes de torture insoutenables et l'injustice du procès.
Joseph Andras réussit avec brio l'exercice de mêler l'ombre à la lumière par une
écriture prenante ponctuée de belles descriptions poétiques.
Un texte politique d'une rare intensité
Le roman nous raconte le destin brisé d'un ouvrier idéaliste condamné par la France suite au posage d'une bombe dans une usine. Un attentat qui n' a fait aucune victime mais l' Etat français ne pouvait accepter qu'un français rejoigne le camp des indépendantistes. Un texte puissant et engagé