" Le peuple est souverain, dit-on ; et de qui ? - De lui-même apparemment. Le peuple est donc sujet "... Le ton est donné dès la première ligne, provocant, iconoclaste. Joseph de Maistre est le contestataire corrosif de nos certitudes démocratiques. Il retourne les arguments des Philosophes qui transfèrent la souveraineté à la nation pour démontrer que la souveraineté est étrangère au peuple parce que les droits de Dieu sont absolus et imprescriptibles.
Témoin des trois premières constitutions de la France révolutionnaire, de leur échec sanglant il infère l'impossibilité de fonder en France un ordre républicain légitime et durable. Car ce sont les principes du Contrat social, référence de l'égalité politique, qui sont vicieux. Réfuter Rousseau, c'est récuser l'ordre révolutionnaire et, d'avance, sa postérité.
L'effondrement des idéologies du progrès redonne quelque intérêt à la proclamation contre-révolutionnaire du savoyard qui se voyait mourir avec l'Europe.
" Le peuple est souverain, dit-on ; et de qui ? - De lui-même apparemment. Le peuple est donc sujet "... Le ton est donné dès la première ligne, provocant, iconoclaste. Joseph de Maistre est le contestataire corrosif de nos certitudes démocratiques. Il retourne les arguments des Philosophes qui transfèrent la souveraineté à la nation pour démontrer que la souveraineté est étrangère au peuple parce que les droits de Dieu sont absolus et imprescriptibles.
Témoin des trois premières constitutions de la France révolutionnaire, de leur échec sanglant il infère l'impossibilité de fonder en France un ordre républicain légitime et durable. Car ce sont les principes du Contrat social, référence de l'égalité politique, qui sont vicieux. Réfuter Rousseau, c'est récuser l'ordre révolutionnaire et, d'avance, sa postérité.
L'effondrement des idéologies du progrès redonne quelque intérêt à la proclamation contre-révolutionnaire du savoyard qui se voyait mourir avec l'Europe.