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Courtisées, démembrées, ruinées, les provinces du Tonkin, d'Annam et de Cochinchine sont les trois pièces maîtresses d'une histoire compliquée. On en retient surtout, pour les 200 dernières années, l'Indochine pour laquelle la présence française dans le pays s'acheva tragiquement. Les nombreuses ethnies et populations composant l'Indochine, dont les premières a priori d'origine malaise, pouvaient difficilement former une nation : le terme de "province" n'avait pas la même signification qu'en Europe.
Il n'y avait aucun point commun entre un Annamite, un Moï, un Thaï, un Méo, un Xa... C'est donc dans ce paysage extrêmement complexe qu'un jour la lutte allait éclater. Elle mit face à face des tribus, des pirates (les fameux Pavillons Noirs), des mandarins, des Chinois, des Français, des Japonais puis des Américains. Quand les conflits s'achevèrent et que le bilan s'imposa, les Vietnamiens ne savaient pas s'ils avaient perdu ou gagné.
Le poids colonial était effacé et le parti marxiste avait pris le pouvoir. Pour le peuple, il n'y eut rien de changé. Pour ceux qui avaient choisi le mauvais camp, la guerre n'était pas finie...
