En 1989, le tableau David et Jonathan de Rembrandt perdait sa prestigieuse signature. Pour un temps seulement : exposé au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), il est de nouveau considéré comme une oeuvre du grand maître hollandais. L'authenticité, en effet, a une histoire. A travers elle, ce sont les critères mêmes qui président à la valeur de l'art qui sont interrogés dans ce volume : que signifie d'attribuer une oeuvre à un artiste ? Quelle est la valeur du nom dans les mondes de l'art ? Marque de fabrique, style, génie singulier ? Comment passe-t-on de la cosa mentale de la Renaissance à la fascination pour la main, la performance et la matérialité du geste artistique ? A travers la touche s'exprime une conception individualisée du style et des savoirs artistiques.
Celle-ci deviendra un élément clef de la valeur des oeuvres dans les hiérarchies produites par l'histoire et le marché de l'art. Différentes conceptions de l'authenticité se sont déployées à travers les âges ; ce livre nous mène des ateliers d'artistes dans l'Italie renaissante aux collections du siècle des Lumières et aux controverses des historiens de l'art du XXe siècle. Il invite aussi à une perspective comparatiste en s'interrogeant les mutations de l'authenticité dans la Chine des Qing et dans l'Europe du XXe siècle, confrontée aux arts africains.
En 1989, le tableau David et Jonathan de Rembrandt perdait sa prestigieuse signature. Pour un temps seulement : exposé au musée de l'Ermitage (Saint-Pétersbourg), il est de nouveau considéré comme une oeuvre du grand maître hollandais. L'authenticité, en effet, a une histoire. A travers elle, ce sont les critères mêmes qui président à la valeur de l'art qui sont interrogés dans ce volume : que signifie d'attribuer une oeuvre à un artiste ? Quelle est la valeur du nom dans les mondes de l'art ? Marque de fabrique, style, génie singulier ? Comment passe-t-on de la cosa mentale de la Renaissance à la fascination pour la main, la performance et la matérialité du geste artistique ? A travers la touche s'exprime une conception individualisée du style et des savoirs artistiques.
Celle-ci deviendra un élément clef de la valeur des oeuvres dans les hiérarchies produites par l'histoire et le marché de l'art. Différentes conceptions de l'authenticité se sont déployées à travers les âges ; ce livre nous mène des ateliers d'artistes dans l'Italie renaissante aux collections du siècle des Lumières et aux controverses des historiens de l'art du XXe siècle. Il invite aussi à une perspective comparatiste en s'interrogeant les mutations de l'authenticité dans la Chine des Qing et dans l'Europe du XXe siècle, confrontée aux arts africains.