C'est une fenêtre sur un « autre » monde, pourtant bien connu et qui fait la une de notre actualité, que nous ouvre Jean-Michel Cosnuau. Un monde corrompu et opaque, un monde régit par ses propres règles.
« La Russie est comme une planète inversée, avec des règles souvent contraires aux lois occidentales ».
Il ne m'a pas semblé que l'auteur prétende ici revisiter l'histoire de la Russie ni porter un regard analytique sur sa dimension politique, mais il nous offre la richesse de son témoignage : celui d'un Français qui a trouvé 20 ans plus tôt au coeur de la capitale cosmopolite
un lieu d'asile et d'épanouissement, celui qui a vu s'opérer un changement sans en réaliser d'emblée la force de frappe, celui qui en mesura personnellement l'impact.
Il nous conte d'abord ses trépidantes années moscovites, celles « d'un monde plein de promesses ».
Il nous partage ses rencontres, tant des personnalités au sommet que de ses « partenaires » de galère.
Il nous dresse des portraits, certes succincts, mais absolument révélateurs d'enjeux qui nous dépassent et nous ulcèrent.
Nous suivons les pas d'un homme piégé par la mascarade et qui en paiera le prix fort.
Un témoignage qui se lit avec cet élan contagieux et anxieux insufflé par le danger qui se profile.
La plume de Jean-Michel Cosnuau en est d'ailleurs imprégnée : une narration fébrile dominée par l'urgence à raconter.
À vrai dire il n'y a rien que nous ne sachions pas (ou que nous ne devinions pas tant tous les scénarios apparaissent de l’ordre du possible) mais la réalité n'en n'est pas moins difficile à lire.
Que de vies balayées à coup de corruptions, que d'injustice et d'insultes aux droits fondamentaux de l'humain.
Les mots ne peuvent retranscrire notre indignation.
Une lecture marquante par la force mentale que dégage l'auteur. Il ne se pose jamais en victime et ne se laisse pas contaminer par l'angoisse, celle d'être « dans l'oeil du FSB ». Un détachement qui puise sa force dans l'instant et non dans l'anticipation et la projection :
« (…) surtout ne pas gaspiller mon énergie et mes forces en conjectures ».
Si j'ai regretté la précipitation de la narration, une absence ponctuelle de transition dans le récit, j'en ai apprécié la tonalité. J'y ai trouvé ce que j'étais venue y chercher.
On referme ce livre avec la même inquiétude que celle qui nous a poussé à le lire.
Un récit authentique et haletant
C'est une fenêtre sur un « autre » monde, pourtant bien connu et qui fait la une de notre actualité, que nous ouvre Jean-Michel Cosnuau. Un monde corrompu et opaque, un monde régit par ses propres règles.
« La Russie est comme une planète inversée, avec des règles souvent contraires aux lois occidentales ».
Il ne m'a pas semblé que l'auteur prétende ici revisiter l'histoire de la Russie ni porter un regard analytique sur sa dimension politique, mais il nous offre la richesse de son témoignage : celui d'un Français qui a trouvé 20 ans plus tôt au coeur de la capitale cosmopolite un lieu d'asile et d'épanouissement, celui qui a vu s'opérer un changement sans en réaliser d'emblée la force de frappe, celui qui en mesura personnellement l'impact.
Il nous conte d'abord ses trépidantes années moscovites, celles « d'un monde plein de promesses ».
Il nous partage ses rencontres, tant des personnalités au sommet que de ses « partenaires » de galère.
Il nous dresse des portraits, certes succincts, mais absolument révélateurs d'enjeux qui nous dépassent et nous ulcèrent.
Nous suivons les pas d'un homme piégé par la mascarade et qui en paiera le prix fort.
Un témoignage qui se lit avec cet élan contagieux et anxieux insufflé par le danger qui se profile.
La plume de Jean-Michel Cosnuau en est d'ailleurs imprégnée : une narration fébrile dominée par l'urgence à raconter.
À vrai dire il n'y a rien que nous ne sachions pas (ou que nous ne devinions pas tant tous les scénarios apparaissent de l’ordre du possible) mais la réalité n'en n'est pas moins difficile à lire.
Que de vies balayées à coup de corruptions, que d'injustice et d'insultes aux droits fondamentaux de l'humain.
Les mots ne peuvent retranscrire notre indignation.
Une lecture marquante par la force mentale que dégage l'auteur. Il ne se pose jamais en victime et ne se laisse pas contaminer par l'angoisse, celle d'être « dans l'oeil du FSB ». Un détachement qui puise sa force dans l'instant et non dans l'anticipation et la projection :
« (…) surtout ne pas gaspiller mon énergie et mes forces en conjectures ».
Si j'ai regretté la précipitation de la narration, une absence ponctuelle de transition dans le récit, j'en ai apprécié la tonalité. J'y ai trouvé ce que j'étais venue y chercher.
On referme ce livre avec la même inquiétude que celle qui nous a poussé à le lire.