Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Je présente ici six figures de femmes que j'ai choisies parmi les moins indistinctes. C'est un commencement. Un autre livre traitera du souvenir des...
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Je présente ici six figures de femmes que j'ai choisies parmi les moins indistinctes. C'est un commencement. Un autre livre traitera du souvenir des aïeules, tel qu'il se conservait dans les maisons de haute noblesse, précisant l'image que les chevaliers se faisaient en ce temps des dames. J'examinerai enfin, dans un dernier tome, quels jugements portaient sur ces femmes les hommes d'Eglise qui dirigeaient leur conscience et s'efforçaient de les tirer de leur perversité native. Ce que je m'emploie à montrer n'est pas le réel, le vécu, inacessibles. Ces femmes ne seront jamais que des ombres indécises, sans contour, sans profondeur, sans accent. Ce sont des reflets, ce que reflètent des témoignages écrits. Des témoignages datant de l'époque, tous officiels, lancés vers le public, jamais repliés sur l'intime. Des textes écrits par des hommes, faits pour être dits à haute et intelligible voix et pour enseigner. Pas plus que la sculpture ou la peinture, la littérature du XIIème siècle n'est réaliste. Elle figure ce que la société veut et doit être. Reconstituer un système de valeurs, voilà tout ce qu'il m'est possible de faire. Et reconnaître dans ce système la place assignée aux femmes par le pouvoir masculin.