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En 1900, Lord Kevin, dans un discours à l'Association britannique pour l'Avancement des Sciences avait déclaré : "Il n'y a désormais plus rien de nouveau à découvrir en physique". Quelques années plus tard, Max Planck déclarait péremptoirement : "Dans six mois, la physique sera terminée". Actuellement, presque chaque mois paraît un livre qui annonce l'imminence de la découverte et de l'énoncé de la fameuse "théorie finale".
Cette "théorie finale" marquerait, selon Steven Weinberg et Stephen Hawkins, la convergence tant attendue de toutes les flèches explicatives successivement décochées par Leucippe, Descartes, Galilée, Newton, Einstein, etc. L'auteur considère que cette tentation d'énoncer des propositions définitives, qui tendent à identifier la pensée avec ce qui n'est pas elle, constitue le cauchemar de notre science.
Tel Narcisse, nous avons tendance à tomber dans la fascination de notre propre pensée. Cet ouvrage propose une nouvelle perspective fondée sur un principe d'équivalence éthique paradigme et sur une refonte globale du concept d'information. Comment repenser nos propositions (scientifiques et autres, mais surtout scientifiques, puisqu'elles sont, aujourd'hui, la référence) ? Comment en formuler de nouvelles en évitant ce piège narcotique dans lequel nous avons tendance à tomber ? Comment ne pas se satisfaire de la commodité des étiquettes épistémologiques ? —Comment plaider pour un monde humain, pleinement humain, où personne ne pourrait parler à son semblable pour dire que ce n'est pas lui qui parle mais que c'est, suivant les cas, "l'Univers", "Dieu", les "Lois de la nature" ou encore la "Raison d'Etat", qui parle à travers lui ?