Mettre en perspective l'oeuvre de Baudelaire, initiative intéressante. Mais se limiter aux anecdotes croustillantes ou glauques, ne voir que la débauche, les dépenses absurdes, la fuite devant les créanciers, et croire que les alexandrins lui venaient incidemment, c'est se moquer ! Baudelaire a beaucoup travaillé, était assez fin pour traduire Edgar Poe, publier des critiques d'art, nouer des amitiés durables avec de nombreux artistes de son siècle. Crénom, que c'est laid de le trahir ainsi !
coup de coeur !
Ah Charles Baudelaire ! Alors : génie ou sale type ?
Les deux, mon capitaine !
Avec sa verve habituelle, Jean Teulé nous dresse le portrait au vitriol du plus grand poète français, et ça décoiffe. Misogyne, arrogant, pervers et drogué, n’en jetez plus : mais à côté de cela quel poète! quel esprit!
Entremêlant l’œuvre et la biographie– de son enfance collée aux basques de sa mère à l’aphasie de sa fin de vie, en passant par l’écriture de ses Fleurs – relatant ses acmés comme ses fureurs, Teulé déconstruit le mythe pour mieux l’appréhender et nous faire rencontrer l’homme derrière l’artiste.
Un roman absolument brillant, aussi désopilant qu’érudit : encore une belle réussite.
Merci Jean !