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L'idée que les plus diplômés sont mieux protégés devant le chômage est aujourd'hui largement répandue. En résulte une augmentation spectaculaire du nombre d'étudiants et une élévation non moins spectaculaire du niveau d'éducation, vivement encouragées par les politiques d'éducation. Cet ouvrage analyse les impensés et les effets paradoxaux de ces investissements éducatifs. Une surproduction de diplômés peut-elle éviter une dévalorisation de leurs diplômes ? Peut-on parler de "marchandisation" des diplômes ? Quelles sont les nouvelles concurrences entre établissements scolaires et universitaires ? Certains nouveaux diplômes sont-ils des "miroirs aux alouettes" ? Certificats, titres, grades : quelle reconnaissance de l'Etat ? Que vont devenir les non-diplômés ? La "valeur" d'un individu se mesure-t-elle à son niveau de qualification ? L'ouvrage montre ainsi qu'un même diplôme revêt des significations multiples selon les contextes géographiques, sociaux et historiques, et qu'il a une existence en dehors des sphères marchandes.
Basé sur une connaissance sociologique fine du système éducatif français, l'ouvrage invite à une réflexion critique sur les missions assignées à l'école et ses rapports au monde du travail. Il interroge les usages concrets de la méritocratie scolaire et le diplôme en tant que critère de recrutement.