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"Je devrai courir tout à l'heure, je devrai même traverser le mur, je n'ai pas le choix, mes jambes me porteront, mais pourquoi toujours cette peur de ne pas être assez rapide, je ne sais pas d'où ça me vient... pendant toute mon enfance, je craignais de terminer mes devoirs après les autres, de me retrouver seul dans la classe, et l'angoisse ne m'a jamais quitté ; du temps où je participais à de nombreuses compétitions mes dimanches matin étaient faits de cela, l'attente du coup de feu, la foule qui s'élance, le chronomètre en ligne de mire de toutes mes pensées, j'étais plus inquiet d'être trop lent que de me blesser ou de ne pas pouvoir terminer la course, je courais dès le départ le plus vite possible et continuais de la sorte jusqu'à l'épuisement."
Lu d'une traite, un
Des les premières pages, l'impression d'être pris dans le tourbillon de la vie, de l'intime, la souffrance de la perte d'un être cher. Un but la ligne d'arrivée de cette course, ce marathon pour atténuer la souffrance, oublier, rendre hommage.
Le lecteur est pris dans la course, impossible de stopper la lecture, de reprendre son souffle dans cette course effrénée, j'ai lu le livre d'une traite et attend la prochaine course avec impatience.