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Jusqu'à ces dernières années, la littérature des étiquettes de momies en langue grecque comprenait plusieurs centaines de pièces, publiées dans des revues fort diverses, en petits groupes de quelques dizaines parfois. La riche collection du Louvre, en cours de publication depuis 1974 dans les Cahiers de Recherches de l'Institut de Papyrologie et d'Egyptologie de Lille (CRIPEL 2 et suiv.) y ajoute 1211 pièces nouvelles.
L'établissement d'un corpus s'impose donc. D'abord, parce que les étiquettes anciennement publiées contenaient des erreurs de lecture qui peuvent être maintenant corrigées grâce à la documentation du Louvre. Ensuite, parce que l'actuelle dispersion de ces documents à travers les revues les plus variées entraîne, pour chaque recherche, des risques d'omissions et une perte de temps considérable. Enfin, parce que ces étiquettes, attachées au cou des momies aux fins d'identification sont des sortes de "cartes d'identité" qui nous apportent des informations précieuses sur l'onomastique, la démographie et la toponymie.
