Connaissance et reconnaissance chez Hobbes et Rousseau

Par : Stéphane Vinolo
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  • Nombre de pages250
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.308 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-343-12551-0
  • EAN9782343125510
  • Date de parution15/09/2017
  • CollectionOuverture philosophique
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

La modernité politique abandonne les Hommes à leur propre sort afin que ceux-ci construisent seuls les collectifs qu'ils habitent. Ils ne peuvent plus compter sur un point stabilisateur externe les faisant tenir ensemble sous l'autorité d'un Dieu ou d'une tendance naturelle. Par la structure du contrat, se construit une boucle épistémologique selon laquelle les individus sont les créateurs de la créature politique à laquelle ils se soumettent.
Chacun est ainsi à la fois la voix et l'oreille de la Loi. Cette structure contractuelle suppose alors que le projet de collectif soit explicite et connu de tous, en même temps que cette connaissance du projet d'union trace les frontières de la reconnaissance entre les citoyens y prenant part. Pourtant, avec Hobbes et Rousseau, l'auteur montre que ces deux phénomènes cognitifs (connaissance et reconnaissance) se fondent sur une méconnaissance première, bien plus essentielle et originaire.
Ce n'est que par une prise de distance cognitive des individus qu'ils peuvent tisser un lien social paradoxal qui les fait tenir ensemble. Ainsi, loin que le contrat ouvre l'espace du dialogue, de la négociation et du compromis, il n'est que la simulation publique d'un phénomène de prise de distance, qui, dans l'ombre de la méconnaissance, de façon purement rituelle et externe, garantit le lien social.
La modernité politique abandonne les Hommes à leur propre sort afin que ceux-ci construisent seuls les collectifs qu'ils habitent. Ils ne peuvent plus compter sur un point stabilisateur externe les faisant tenir ensemble sous l'autorité d'un Dieu ou d'une tendance naturelle. Par la structure du contrat, se construit une boucle épistémologique selon laquelle les individus sont les créateurs de la créature politique à laquelle ils se soumettent.
Chacun est ainsi à la fois la voix et l'oreille de la Loi. Cette structure contractuelle suppose alors que le projet de collectif soit explicite et connu de tous, en même temps que cette connaissance du projet d'union trace les frontières de la reconnaissance entre les citoyens y prenant part. Pourtant, avec Hobbes et Rousseau, l'auteur montre que ces deux phénomènes cognitifs (connaissance et reconnaissance) se fondent sur une méconnaissance première, bien plus essentielle et originaire.
Ce n'est que par une prise de distance cognitive des individus qu'ils peuvent tisser un lien social paradoxal qui les fait tenir ensemble. Ainsi, loin que le contrat ouvre l'espace du dialogue, de la négociation et du compromis, il n'est que la simulation publique d'un phénomène de prise de distance, qui, dans l'ombre de la méconnaissance, de façon purement rituelle et externe, garantit le lien social.