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Le "pluralisme" se fraye une double posture antinomique, à partir de laquelle se comprend la logique sociale des sociétés démocratiques et libérales contemporaines. Ainsi, d'un côté, le pluralisme apparaît comme un élément consubstantiel à la vie sociale, sur lequel se fondent les dites sociétés. De l'autre côté, on note que les diverses crises sociopolitiques (identitaires, ethniques, religieuses, etc.) qui secouent le tissu social des démocraties actuelles trouvent leur fondement dans le fait du pluralisme.
Or de nos jours, une analyse de la logique sociale nous montre que le "pluralisme" apparaît comme un élément indispensable et incontournable, qui est à mobiliser et à préserver pour le maintien du lien social. Dès lors, il est d'actualité d'inventer des formes de régulation permettant la construction "d'un monde pluriel, mais commun" et du bien commun apaisant les conflits, les tensions, les violences, c'est-à-dire des sociétés au sein desquelles les individus et/ou groupes peuvent cohabiter, composer dans les diversités culturelles et religieuses.
C'est à cet effet qu'en se nourrissant de la sociologie pragmatique, cet ouvrage nous propose une analyse philosophique, qui fait un état des lieux des enjeux actuels du pluralisme, et tente de poser les bases éthiques de résolution de la dialectique pluralisme/diversité et unité, en offrant le compromis comme un outil pragmatique de construction du bien commun et du monde commun, dans un contexte pluraliste.
Dans ce contexte, le compromis devient un instrument sociologique de règlement des conflits, de régulation sociale, par la redynamisation du pluralisme. Ainsi, cet outil de la sociologie pragmatique peut être mobilisé pour la composition des sociétés au sein desquelles la diversité devient une source d'unité, au moyen de compromis.