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Comment devenir écrivain quand on habite Montfort-sur-Meu et qu'on excelle exclusivement dans les batailles de crachats ? Depuis les après-midi avec mémé Marthe qui lui racontait des histoires, jusqu'à Gallimard, il y aura quelques marches à gravir, des déboires et des détours, il y aura les petits boulots, les voyages au bout du monde, le RMI, les potes, les éditeurs qui promettent et ne tiennent pas, et puis la bonne étoile.
La bonne étoile d'un écrivain hors normes, doté d'une détermination et d'un humour à toute épreuve.
Parcours du combattant
J’avais lu « La jambe gauche de Joe Strummer » que j’avais trouvé d’une loufoquerie incongrue mais sympathique (je ne suis absolument pas experte en matière de polar ou du même genre).
Férey = auteur du thriller français. Si vous le dites Monsieur l’éditeur.
Ben là, ne vous attendez surtout pas à un polar. C’est plutôt du genre autobiographique. Puisqu’il raconte son aventure pour devenir écrivain reconnu.
J’ai adoré le premier chapitre « L’ennemi » avec juste deux « . » La première phrase se déroulant sur 10 pages et la deuxième se résumant à 4 mots.
Les autres chapitres plus classiques dans leur style restent épicés d’un humour mordant souvent savoureux (enfin pour moi). Comme cet extrait :
« Des tics en cascades, des tics du Niagara, des tics venus d’ailleurs, des tics en exclusivité mondiale, des tics qu’on y accrocherait des drapeaux pour les Jeux Olympiques, […] des tics que tout le monde pouvait en profiter, des tics libres de droits, des tics internautes, […], des tics fête foraine qui clignotaient des fois que vous seriez bigleux, des tics typés, […] des tics volontaires, obligatoires, des tics superstitieux, des tics qui vont à Lourdes. »