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Il y a du mystère, chacun le pressent et l'absence du Livre II de la Poétique d'Aristote le confirme, dans le comique théâtral. Ce livre tente de s'en approcher par l'Histoire, chemin peu emprunté. Héritier d'une ancienne et tenace tradition cléricale, le Siècle des Lumières est fortement tracassé par le comique. De la comédie larmoyante à Mme de Staël, en passant par Fontenelle, Diderot, Mercier, Beaumarchais, Goldoni, etc..., il s'efforce de le moraliser, de le sentimentaliser, bref, de le réconcilier avec la philosophie, malgré les violents sarcasmes de Rousseau.
Mais à vouloir sociabiliser le rire, on risque de l'exténuer. Les Lumières s'agitent dans cet embarras, et nous lèguent un paradoxe qui ordonne l'ouvrage : si un malaise du comique travaille le siècle, il reste que ses deux meilleurs auteurs, Marivaux et Beaumarchais, chacun à sa manière, tentent d'échapper aux appels de l'époque, qu'ils ont maintenant charge d'incarner.