Collectionneurs en province. Ouest Atlantique (1870 - 1953)
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- Nombre de pages238
- PrésentationBroché
- Poids0.714 kg
- Dimensions17,5 cm × 25,0 cm × 1,5 cm
- ISBN978-2-7535-1783-7
- EAN9782753517837
- Date de parution22/08/2012
- CollectionArt & Société
- ÉditeurPU Rennes
Résumé
Les trois départements de l'ancien Poitou, Vienne. Deux-Sèvres et Vendée, ont été comme ailleurs le théâtre, par la pratique ou la seule motivation du dépôt ultime, ici entre 1870 et 1953, du collectionnisme d'oeuvres d'art, d'archéologie ou d'ethnographie. Le collectionneur y est saisi comme l'auteur, au sens de celui qui fait croître, d'une oeuvre à partir des oeuvres des autres, fussent-elles celles du goût, et celles du dégoût par la collation des rebuts.
La situation épiphanique de la collection par le catalogue de l'exposition ancienne ou muséale, de la vente dispersive, ou l'inventaire après-décès, appelle l'impossible reconstitution de l'histoire d'une collection et de la fixation des contours donnant à voir sa forme. La collection précède l'objet collectionné et n'est compréhensible que par le rapport entretenu par tous ses constituants entre le parcours qui les a conduits jusqu'à la procédure donatrice ou la dispersion et le récit façonné par le collectionneur à partir d'eux.
Cette posture récitative veut révéler la part imaginée de la collection façonnée par le colloque singulier du collectionneur avec son dispositif. Le collectionneur pratiquait par la saturation, l'évocation de lieux et de temps autres. Par l'inachèvement consubstantiel à la collection, à perte de vue de tout ce qui était donné à voir, son oeuvre était destinée à être perdue de vue. Il théâtralisait des mondes imaginés, évoquait les "mondes réduits à quelques fragments au bord du néant ou rescapés du néant" selon l'image de, Julien Gracq dans sa préface à la 1e partie des Mémoires d'Outre Tombe de Châteaubriand.
La situation épiphanique de la collection par le catalogue de l'exposition ancienne ou muséale, de la vente dispersive, ou l'inventaire après-décès, appelle l'impossible reconstitution de l'histoire d'une collection et de la fixation des contours donnant à voir sa forme. La collection précède l'objet collectionné et n'est compréhensible que par le rapport entretenu par tous ses constituants entre le parcours qui les a conduits jusqu'à la procédure donatrice ou la dispersion et le récit façonné par le collectionneur à partir d'eux.
Cette posture récitative veut révéler la part imaginée de la collection façonnée par le colloque singulier du collectionneur avec son dispositif. Le collectionneur pratiquait par la saturation, l'évocation de lieux et de temps autres. Par l'inachèvement consubstantiel à la collection, à perte de vue de tout ce qui était donné à voir, son oeuvre était destinée à être perdue de vue. Il théâtralisait des mondes imaginés, évoquait les "mondes réduits à quelques fragments au bord du néant ou rescapés du néant" selon l'image de, Julien Gracq dans sa préface à la 1e partie des Mémoires d'Outre Tombe de Châteaubriand.
Les trois départements de l'ancien Poitou, Vienne. Deux-Sèvres et Vendée, ont été comme ailleurs le théâtre, par la pratique ou la seule motivation du dépôt ultime, ici entre 1870 et 1953, du collectionnisme d'oeuvres d'art, d'archéologie ou d'ethnographie. Le collectionneur y est saisi comme l'auteur, au sens de celui qui fait croître, d'une oeuvre à partir des oeuvres des autres, fussent-elles celles du goût, et celles du dégoût par la collation des rebuts.
La situation épiphanique de la collection par le catalogue de l'exposition ancienne ou muséale, de la vente dispersive, ou l'inventaire après-décès, appelle l'impossible reconstitution de l'histoire d'une collection et de la fixation des contours donnant à voir sa forme. La collection précède l'objet collectionné et n'est compréhensible que par le rapport entretenu par tous ses constituants entre le parcours qui les a conduits jusqu'à la procédure donatrice ou la dispersion et le récit façonné par le collectionneur à partir d'eux.
Cette posture récitative veut révéler la part imaginée de la collection façonnée par le colloque singulier du collectionneur avec son dispositif. Le collectionneur pratiquait par la saturation, l'évocation de lieux et de temps autres. Par l'inachèvement consubstantiel à la collection, à perte de vue de tout ce qui était donné à voir, son oeuvre était destinée à être perdue de vue. Il théâtralisait des mondes imaginés, évoquait les "mondes réduits à quelques fragments au bord du néant ou rescapés du néant" selon l'image de, Julien Gracq dans sa préface à la 1e partie des Mémoires d'Outre Tombe de Châteaubriand.
La situation épiphanique de la collection par le catalogue de l'exposition ancienne ou muséale, de la vente dispersive, ou l'inventaire après-décès, appelle l'impossible reconstitution de l'histoire d'une collection et de la fixation des contours donnant à voir sa forme. La collection précède l'objet collectionné et n'est compréhensible que par le rapport entretenu par tous ses constituants entre le parcours qui les a conduits jusqu'à la procédure donatrice ou la dispersion et le récit façonné par le collectionneur à partir d'eux.
Cette posture récitative veut révéler la part imaginée de la collection façonnée par le colloque singulier du collectionneur avec son dispositif. Le collectionneur pratiquait par la saturation, l'évocation de lieux et de temps autres. Par l'inachèvement consubstantiel à la collection, à perte de vue de tout ce qui était donné à voir, son oeuvre était destinée à être perdue de vue. Il théâtralisait des mondes imaginés, évoquait les "mondes réduits à quelques fragments au bord du néant ou rescapés du néant" selon l'image de, Julien Gracq dans sa préface à la 1e partie des Mémoires d'Outre Tombe de Châteaubriand.