CINEMA.. Tome 2, L'image-temps

Par : Gilles Deleuze

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  • Nombre de pages378
  • PrésentationBroché
  • Poids0.425 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,9 cm × 2,8 cm
  • ISBN2-7073-1047-6
  • EAN9782707310477
  • Date de parution01/03/1994
  • CollectionCritique
  • ÉditeurMinuit (Les Editions de)

Résumé

Comment l'image-temps surgit-elle ? Sans doute avec la mutation du cinéma, après la guerre, quand les situations sensori-motrices font place à des situations optiques et sonores pures (néo-réalisme). Mais la mutation était préparée depuis longtemps, sous des modes très divers (Ozu, mais aussi Mankiewicz, ou même la comédie musicale). L'image-temps ne supprime pas l'image-mouvement, elle renverse le rapport de subordination.
Au lieu que le temps soit le nombre ou la mesure du mouvement, c'est-à-dire une représentation indirecte, le mouvement n'est plus que la conséquence d'une présentation directe du temps : par là même un faux mouvement, un faux raccord. Le faux raccord est un exemple de " coupure irrationnelle ". Et, tandis que le cinéma du mouvement opère des enchaînements d'images par coupures rationnelles, le cinéma du temps procède à des réenchaînements sur coupure irrationnelle (notamment entre l'image sonore et l'image visuelle).
C'est une erreur de dire que l'image cinématographique est forcément au présent. L'image-temps directe n'est pas au présent, pas plus qu'elle n'est souvenir. Elle rompt avec la succession empirique, et avec la mémoire psychologique, pour s'élever à un ordre ou à une série du temps (Welles, Resnais, Godard...). Ces signes de temps sont inséparables de signes de pensée, et de signes de parole. Mais comment la pensée se présente-t-elle au cinéma, et quels sont les actes de parole spécifiquement cinématographiques ? Cet ouvrage est paru en 1985.
Du même auteur : Cinéma 1 - L'image-mouvement (1983).
Comment l'image-temps surgit-elle ? Sans doute avec la mutation du cinéma, après la guerre, quand les situations sensori-motrices font place à des situations optiques et sonores pures (néo-réalisme). Mais la mutation était préparée depuis longtemps, sous des modes très divers (Ozu, mais aussi Mankiewicz, ou même la comédie musicale). L'image-temps ne supprime pas l'image-mouvement, elle renverse le rapport de subordination.
Au lieu que le temps soit le nombre ou la mesure du mouvement, c'est-à-dire une représentation indirecte, le mouvement n'est plus que la conséquence d'une présentation directe du temps : par là même un faux mouvement, un faux raccord. Le faux raccord est un exemple de " coupure irrationnelle ". Et, tandis que le cinéma du mouvement opère des enchaînements d'images par coupures rationnelles, le cinéma du temps procède à des réenchaînements sur coupure irrationnelle (notamment entre l'image sonore et l'image visuelle).
C'est une erreur de dire que l'image cinématographique est forcément au présent. L'image-temps directe n'est pas au présent, pas plus qu'elle n'est souvenir. Elle rompt avec la succession empirique, et avec la mémoire psychologique, pour s'élever à un ordre ou à une série du temps (Welles, Resnais, Godard...). Ces signes de temps sont inséparables de signes de pensée, et de signes de parole. Mais comment la pensée se présente-t-elle au cinéma, et quels sont les actes de parole spécifiquement cinématographiques ? Cet ouvrage est paru en 1985.
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