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« Je suis Chroniqueuse. J’ai dix-huit ans. Je vis à Barcelone. Vendredi soir. Je vais à une fête. Les images du sacrifice des membres de Flying Freedom passent en boucle sur toutes les chaines de télévision, sur les blogs. Plus de sept mille blogs créés depuis l’événement londonien. Les tours, les ponts, tous les lieux desquels on pourrait se jeter sont surveillés. Des hélicoptères coupent le ciel de leurs pales.
Les Flying Freedom ont éclipsé le terrorisme. Le ciel n’est pas contrôlable ». Dans un futur si proche qu’il est presque notre présent, le monde est agité de mouvements libertaires inédits : hackers d’Infinity, qui cherchent à déstabiliser le marché mondial, illuminés de Flying Freedom, adeptes des suicides de groupe en se jetant dans le vide, réseau des Chroniqueurs, qui font circuler l’information sur Internet… Tout au long de ce bilan apocalyptique d’un monde presque actuel, nous suivons quelques-uns d’entre eux, souvent de très jeunes gens.
Un seul objectif les anime : la révolution totale, avec, en filigrane, la question : que restera-t-il à conquérir une fois qu’on aura conquis tous les pouvoirs ?
et si la dernière révolution passait par le suicide de masse ?
Le début du roman plante le décor d'un monde en fin de vie (quasi le notre...) Deux groupes de rebelles se croisent et s'entraident pour détruire dans le monde entier les pouvoirs établis et changer radicalement et définitivement les modes de vie : les Chroniqueurs, qui se serviront d'internet jusqu'au bout pour diffuser toute info utile (donc subversive) et les Flyng Freedom, ados qui se jettent dans le vide en protestation violente contre la vie telle qu'ils doivent la vivre. Ils ne veulent plus des pouvoirs en place, de la consommation à outrance, du saccage de la nature, de la dictature de la pensée, de la dictature tout court dans certaines contrées...
Ensuite, le roman plonge dans une féérie typique des hispanophones, poétique et fantasmatique où l'on suit la déferlante des changements engendrés par cette révolution globale, où l'on se questionne alors sur la vie, la liberté, la démocratie, l'avenir de l'humain et de la nature qui le (sup)porte.