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«La place choisie pour les joutes était grande, belle, faite d'un terrain uni, à l'herbe verte et fournie. Jean de Hollande, le premier, envoya l'un de ses écuyers heurter la hache de guerre de messire Boucicaut. Cela fait, Boucicaut sortit de son pavillon, prêt à jouter ; il monta en selle, prit le bouclier et la lance solide, bien acérée. Les deux chevaliers s'éloignèrent l'un de l'autre et quand ils se furent bien observés, ils éperonnèrent leurs chevaux avec impétuosité et foncèrent l'un sur l'autre, sans s'épargner.
Boucicaut toucha le comte de Huntingdon, perçant son bouclier et faisant passer sa lance au-dessus du bras de son adversaire, sans le blesser. Une fois le choc de la première joute passé, les deux chevaliers s'arrêtèrent ; la joute avait été fort appréciée. Lors de la seconde joute, ils se heurtèrent également, mais moins violemment. Ils ne se firent aucun mal. A la troisième joute, les chevaux refusèrent de courir.