Christianisme, Memoire Pour L'Avenir

Par : Christian Duquoc

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  • Nombre de pages126
  • PrésentationBroché
  • Poids0.17 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 1,1 cm
  • ISBN2-204-06485-8
  • EAN9782204064859
  • Date de parution10/06/2000
  • ÉditeurCerf

Résumé

La foi chrétienne est sujette à métamorphoses dans ses manières de se rapporter au monde et à l'histoire. Elle est contrainte à mutations par les défis culturels et politiques. Issue de l'audace d'Abraham s'exilant de sa terre natale sous la garantie d'une promesse, affermie par le courage de Moïse dans sa marche au désert, recréée par la puissance de l'Esprit se déployant en Jésus le prophète et en sa résurrection, la foi chrétienne lutta pour ne pas se laisser fasciner par la démesure de la Promesse qui l'invitait soit à rompre avec ce monde, soit à le domestiquer. Forte de son identité confessée après de multiples querelles internes, la conversion de l'Empire romain l'incita à un long engagement juridico-politique : la " chrétienté ". L'effondrement de celle-ci, causé par la brisure de la Réforme et accentué par l'autonomie des savoirs et des politiques, poussa la communauté chrétienne, après de longues hésitations, à faire son deuil du lien institutionnel de la foi au monde. Elle renonça à se substituer aux défaillances des hommes, consciente de sa propre fragilité. Avec modestie, sans prétention à connaître le sens de l'histoire et le bien des sociétés, elle s'appliqua à discerner les signes de la pression du Règne de Dieu. Les obstacles qu'elle eut à surmonter ne furent pas tant ses échecs que les réussites réelles ou imaginaires qu'elle considéra comme anticipations du Règne. L'autonomie actuelle du monde l'invite à se détacher de ses succès ou de ses amertumes pour reprendre la marche d'Abraham vers le terme désiré.
La foi chrétienne est sujette à métamorphoses dans ses manières de se rapporter au monde et à l'histoire. Elle est contrainte à mutations par les défis culturels et politiques. Issue de l'audace d'Abraham s'exilant de sa terre natale sous la garantie d'une promesse, affermie par le courage de Moïse dans sa marche au désert, recréée par la puissance de l'Esprit se déployant en Jésus le prophète et en sa résurrection, la foi chrétienne lutta pour ne pas se laisser fasciner par la démesure de la Promesse qui l'invitait soit à rompre avec ce monde, soit à le domestiquer. Forte de son identité confessée après de multiples querelles internes, la conversion de l'Empire romain l'incita à un long engagement juridico-politique : la " chrétienté ". L'effondrement de celle-ci, causé par la brisure de la Réforme et accentué par l'autonomie des savoirs et des politiques, poussa la communauté chrétienne, après de longues hésitations, à faire son deuil du lien institutionnel de la foi au monde. Elle renonça à se substituer aux défaillances des hommes, consciente de sa propre fragilité. Avec modestie, sans prétention à connaître le sens de l'histoire et le bien des sociétés, elle s'appliqua à discerner les signes de la pression du Règne de Dieu. Les obstacles qu'elle eut à surmonter ne furent pas tant ses échecs que les réussites réelles ou imaginaires qu'elle considéra comme anticipations du Règne. L'autonomie actuelle du monde l'invite à se détacher de ses succès ou de ses amertumes pour reprendre la marche d'Abraham vers le terme désiré.