Le mois dernier j’ai reçu dans ma boite aux lettres un livre que j’attendais avec impatience. C’est « Le mot et l’idée. Chinois » et je voudrais ici livrer mes impressions.
Publié il y a déjà un an par les éditions Ophrys, ce manuel se veut aider les étudiants en chinois à réviser leur vocabulaire. Il ne s’agit ni d’un manuel de chinois, ni d’un dictionnaire, mais essentiellement d’un ensemble de listes de vocabulaire classées par thèmes. Étant moi-même soucieux d’étudier le chinois et ayant déjà perdu de précieuses soirées à constituer justement des
listes de vocabulaire pour mon travail, j’ai vu dans ce livre une occasion formidable d’accélérer mon apprentissage et peut-être accéder à un niveau supérieur. Il faut préciser que je ne suis pas étudiant à plein temps et que je végète depuis plusieurs années dans le « Practical Audio Visual Chinese 3 » dont l’approche du langage est rigoureuse mais rythmée par l’acquisition laborieuse de nouveaux caractères et de nouvelles règles de syntaxes.
Dans la forme, « Le mot et l’idée » se présente bien, broché avec un format assez grand pour que les détails des caractères soient lisibles sans faire usage d’un microscope électronique à balayage, ah, ah ! Ce qui m’a décidé à l’acheter sans hésitation est que le livre soit rédigé en français, et c’était la première fois que je trouvais un ouvrage de référence de bon niveau dans ma langue maternelle. Il est de conception traditionnelle, avec des pages de texte denses imprimées en noir et blanc, et un énorme index thématique à la fin, plutôt destiné aux vrais étudiants qui préparent des examens. Le système de caractères utilisé est le chinois simplifié mais le livre est utilisable sans gros problème en chinois traditionnel car les deux versions sont toujours mentionnées. Jusque-là l’ouvrage me satisfait entièrement.
Regardons maintenant le contenu, c'est-à-dire les listes de vocabulaires qui sont proposées ; il y en a en tout trente-six thèmes sur 279 pages. On s’aperçoit assez rapidement que les «sciences naturelles » sont privilégiés avec neuf listes thématiques telles que le climat, la faune, la flore, etc… Certaines entrées ont même défié mon imagination, si ce n’est ma connaissance de la langue française, telles que le « plaqueminier », une « carambole » ou bien « cryptogame ». Heureusement que je connaissais le « ptérodactyle » ! Les thèmes de la vie quotidienne sont également bien développés avec des listes telles que la maison, la famille, la ville. Ici j’étais plus à l’aise … Par contre le domaines des autres sciences est peu développé, classées dans un recoin du thème des « Disciplines », ainsi du cercle on n'apprend ni le rayon ni le diamètre et du carré on n'apprend pas le coin ni le côté.
L’auteure précise que le critère de sélection des expressions est basé sur leur fréquence d’utilisation. J’étais quand même étonné de rencontrer de grands développements sur le chemin de fer et sur la marine marchande, ou bien des mots déjà un peu désuets tels que « patins à roulettes » ou « télégramme ».
Du fait de la structure thématique, j’ai trouvé parfois difficile de trouver certains termes de nature abstraite. Pour localiser « innovation » il faut chercher dans le thème « Médias » la catégorie « publicité ». Et « créativité » se trouve tout à la fin du thème « Arts » à côté du « design industriel ». Quant aux termes relatifs aux appareils qui nous énervent tous les jours, je veux dire les ordinateurs et autres instruments de communication, ceux-ci se trouvent rangés dans le thème « Industrie et Emploi », catégorie « Industries légères ».
J’ai terminé par m’intéresser à la façon dont sont traitées les particularités régionales, ce qui est très important pour nous, les habitants de Taïwan dont la langue a évolué indépendamment de celle de la grande Chine. Celles-ci sont parfois relevées, comme dans le cas du taxi (jichengche / chuzuche) ou de la tomate (fanqie / hong…). Mais dans la plupart des cas seule la variante continentale est décrite. Ainsi « canting » est traduit par « cafétéria », le projet se dit « xiangmu » et on ne trouve pas de « biandang » pour casser la croûte.
Mon évaluation est donc qu’hormis les étudiants, cet ouvrage sera plus utile à des lecteurs s’intéressant à des pratiques commerciales générales en Chine continentale, plutôt à des passionnés de sciences et technologies à Taïwan. Cela dit le travail réalisé par l’auteure est considérable et dans les domaines abordés je pense qu’il sera effectivement d’une aide très utile pour les révisions, à partir du moment où l’on est capable de discerner les particularités régionales. Si comme moi vous 80% du temps à faire des révisions et 20% à apprendre des nouveautés, alors n’hésitez pas envisager son acquisition, même si il sera peut-être plus utile à la maison qu’au bureau… Un dernier point est que le niveau préconisé est le niveau « B2 » européen qui correspond à une aptitude de compréhension des émissions télévisées. Cela met la barre un peu haut à mon avis, il me semble que l’ouvrage peut être utile à tout locuteur maîtrisant un niveau de conversation intermédiaire, typiquement le fameux « Practical Audio Visual Chinese 3 ».
Les fans de sciences naturelles ou de marine marchande ont de la chance
Le mois dernier j’ai reçu dans ma boite aux lettres un livre que j’attendais avec impatience. C’est « Le mot et l’idée. Chinois » et je voudrais ici livrer mes impressions.
Publié il y a déjà un an par les éditions Ophrys, ce manuel se veut aider les étudiants en chinois à réviser leur vocabulaire. Il ne s’agit ni d’un manuel de chinois, ni d’un dictionnaire, mais essentiellement d’un ensemble de listes de vocabulaire classées par thèmes. Étant moi-même soucieux d’étudier le chinois et ayant déjà perdu de précieuses soirées à constituer justement des listes de vocabulaire pour mon travail, j’ai vu dans ce livre une occasion formidable d’accélérer mon apprentissage et peut-être accéder à un niveau supérieur. Il faut préciser que je ne suis pas étudiant à plein temps et que je végète depuis plusieurs années dans le « Practical Audio Visual Chinese 3 » dont l’approche du langage est rigoureuse mais rythmée par l’acquisition laborieuse de nouveaux caractères et de nouvelles règles de syntaxes.
Dans la forme, « Le mot et l’idée » se présente bien, broché avec un format assez grand pour que les détails des caractères soient lisibles sans faire usage d’un microscope électronique à balayage, ah, ah ! Ce qui m’a décidé à l’acheter sans hésitation est que le livre soit rédigé en français, et c’était la première fois que je trouvais un ouvrage de référence de bon niveau dans ma langue maternelle. Il est de conception traditionnelle, avec des pages de texte denses imprimées en noir et blanc, et un énorme index thématique à la fin, plutôt destiné aux vrais étudiants qui préparent des examens. Le système de caractères utilisé est le chinois simplifié mais le livre est utilisable sans gros problème en chinois traditionnel car les deux versions sont toujours mentionnées. Jusque-là l’ouvrage me satisfait entièrement.
Regardons maintenant le contenu, c'est-à-dire les listes de vocabulaires qui sont proposées ; il y en a en tout trente-six thèmes sur 279 pages. On s’aperçoit assez rapidement que les «sciences naturelles » sont privilégiés avec neuf listes thématiques telles que le climat, la faune, la flore, etc… Certaines entrées ont même défié mon imagination, si ce n’est ma connaissance de la langue française, telles que le « plaqueminier », une « carambole » ou bien « cryptogame ». Heureusement que je connaissais le « ptérodactyle » ! Les thèmes de la vie quotidienne sont également bien développés avec des listes telles que la maison, la famille, la ville. Ici j’étais plus à l’aise … Par contre le domaines des autres sciences est peu développé, classées dans un recoin du thème des « Disciplines », ainsi du cercle on n'apprend ni le rayon ni le diamètre et du carré on n'apprend pas le coin ni le côté.
L’auteure précise que le critère de sélection des expressions est basé sur leur fréquence d’utilisation. J’étais quand même étonné de rencontrer de grands développements sur le chemin de fer et sur la marine marchande, ou bien des mots déjà un peu désuets tels que « patins à roulettes » ou « télégramme ».
Du fait de la structure thématique, j’ai trouvé parfois difficile de trouver certains termes de nature abstraite. Pour localiser « innovation » il faut chercher dans le thème « Médias » la catégorie « publicité ». Et « créativité » se trouve tout à la fin du thème « Arts » à côté du « design industriel ». Quant aux termes relatifs aux appareils qui nous énervent tous les jours, je veux dire les ordinateurs et autres instruments de communication, ceux-ci se trouvent rangés dans le thème « Industrie et Emploi », catégorie « Industries légères ».
J’ai terminé par m’intéresser à la façon dont sont traitées les particularités régionales, ce qui est très important pour nous, les habitants de Taïwan dont la langue a évolué indépendamment de celle de la grande Chine. Celles-ci sont parfois relevées, comme dans le cas du taxi (jichengche / chuzuche) ou de la tomate (fanqie / hong…). Mais dans la plupart des cas seule la variante continentale est décrite. Ainsi « canting » est traduit par « cafétéria », le projet se dit « xiangmu » et on ne trouve pas de « biandang » pour casser la croûte.
Mon évaluation est donc qu’hormis les étudiants, cet ouvrage sera plus utile à des lecteurs s’intéressant à des pratiques commerciales générales en Chine continentale, plutôt à des passionnés de sciences et technologies à Taïwan. Cela dit le travail réalisé par l’auteure est considérable et dans les domaines abordés je pense qu’il sera effectivement d’une aide très utile pour les révisions, à partir du moment où l’on est capable de discerner les particularités régionales. Si comme moi vous 80% du temps à faire des révisions et 20% à apprendre des nouveautés, alors n’hésitez pas envisager son acquisition, même si il sera peut-être plus utile à la maison qu’au bureau… Un dernier point est que le niveau préconisé est le niveau « B2 » européen qui correspond à une aptitude de compréhension des émissions télévisées. Cela met la barre un peu haut à mon avis, il me semble que l’ouvrage peut être utile à tout locuteur maîtrisant un niveau de conversation intermédiaire, typiquement le fameux « Practical Audio Visual Chinese 3 ».