La perte d'un enfant est une chose dont on ne peut pas parler. Pour l'évoquer, Chahla Chafiq a choisi la forme des nouvelles. Son génie, c'estque le deuil n'en est jamais le sujet. Dans ces six récits, une blessure à latête, l'incendie d'une gare, le vol d'un portefeuille dans le métro, unpetit-déjeuner de hasard, une invitation à une fête, une rencontre. Y a-t-ilencore quelqu'un dans une photographie, ou dans un coeur greffé dans un autrecorps ? A-t-on des enfants quand ils sont morts ? Comment compter leur âge ? Toujours le deuil surgit comme accidentellement évoqué, comme si la narratrice, au coeur de son écriture, était rattrapée par cela dont elle ne parle pas.
L'innommable du deuil avec quoi il faut vivre, qu'il serait vain d'essayerd'oublier. Dont on ne peut presque rien dire, mais dont on ne peut pas ne pasparler. Et qui revient avec l'insistance insinuante d'une douleur lancinante etconnue, et avec la violence foudroyante d'une improbable crise de folie.
La perte d'un enfant est une chose dont on ne peut pas parler. Pour l'évoquer, Chahla Chafiq a choisi la forme des nouvelles. Son génie, c'estque le deuil n'en est jamais le sujet. Dans ces six récits, une blessure à latête, l'incendie d'une gare, le vol d'un portefeuille dans le métro, unpetit-déjeuner de hasard, une invitation à une fête, une rencontre. Y a-t-ilencore quelqu'un dans une photographie, ou dans un coeur greffé dans un autrecorps ? A-t-on des enfants quand ils sont morts ? Comment compter leur âge ? Toujours le deuil surgit comme accidentellement évoqué, comme si la narratrice, au coeur de son écriture, était rattrapée par cela dont elle ne parle pas.
L'innommable du deuil avec quoi il faut vivre, qu'il serait vain d'essayerd'oublier. Dont on ne peut presque rien dire, mais dont on ne peut pas ne pasparler. Et qui revient avec l'insistance insinuante d'une douleur lancinante etconnue, et avec la violence foudroyante d'une improbable crise de folie.