Charlotte - Grand Format

• artiste
• nazisme
• Holocauste
• Milice
• Pétainisme

Je n'ai pas lu d'autres livres de David Foenkinos mais j'ai lu quelques livres sur l'holocauste, l'horreur nazi, l'incarnation du mal.
Et de ce fait, je trouve le parti pris, le choix narratif, fort, vivant et émouvant. L'écriture colle pour moi au besoin de ne pas en dire plus, à la brièveté de la vie de Charlotte, à l'intensité de sa vie. Charlotte, c'est une vie de jeune fille juive sous le nazisme, 16 ans en 1933, 26 gazée à Auschwitz. Une jeune fille artiste, découvrant la vie dans un monde qui lui la refuse.
Oui, DF avait là matière à faire 1000 pages, un autre roman sur Brunner, etc. Mais cet éclair, cette mise à nu de son obsession et de ses recherches sont un grand moment d'intimité avec lui, avec Charlotte, avec ses personnages. Un moment d'humanité dans l'horreur absolue. Et pour cela, il n'est pas forcément besoin de beaucoup de mots.

Charlotte Salomon a passé son enfance à Berlin où elle a été exclue progressivement par le nazisme.
Obligée de laisser son amour en Allemagne, la jeune fille s'est exilée en France. C'est à ce moment qu'elle commence à produire une œuvre picturale autobiographique. Alors qu'elle se rend compte qu'elle est en danger, elle laisse ses dessins à son médecin.

Une très belle rétrospective sur cette jeune femme que David Foenkinos fait revivre par sa plume.
Mais c'est aussi le récit d'une quête: celle d'un écrivain hanté par une artiste et qui part à sa recherche.

j'ai adoré ce livre, le style de l'écriture , l'histoire

• Triste
• Emouvant
• Allemagne
• Bouleversant

... et avait un talent fou. Mais être juive en Allemagne dans les années 30, c'est être condamné pour tout.
Charlotte est issue d'une famille aisée où la branche maternelle est composée de personnes dépressives et suicidaires. Charlotte est confrontée très jeune au deuil et c'est dans le dessin qu'elle se révèle et qu'elle puise son énergie de vivre.
Elle arrive à fuir en France où elle dessine et peint. Une vie d'artiste en exil et sous le joug de la guerre jusqu'à l'arrestation et la déportation.
L'écriture de David Foenkinos est déroutante au début avec des phrases courtes et un retour à la ligne après chaque phrase.
Un très bon moment de lecture et une artiste à connaitre.

Foenkinos essaie de faire du Modiano mais c'est bien plat. je me suis ennuyée.

• Paris
• café
• prix nobel littérature

Voici un roman nostalgique à plusieurs voix sur Louki.

Qui est-elle ? Que faisait-elle au Condé ? Quel est son vrai prénom ? Quelle a été sa vie, juste avant le drame ?

De Louki, nous n'apprendrons pas grand chose. Mais ce n'est pas le plus important. L'auteur nous emmène Place Blanche et sur les contreforts de Montmartre, sa géographie secrète.

J'ai aimé, l'espace d'une après-midi, me laisser porter par la plume de l'auteur nobélisé (excusez du peu), et me promener dans les cafés de Paris.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'adolescente Louki se promenant seule le soir pendant que sa mère travaille.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/12/30933273.html

• artiste
• peintre

Quelle déception, la lecture de ce roman !
Bon, j'ai compris pourquoi l'auteur revenait à la ligne à chaque phrase. OK. Mais cela n'a pas suffit à faire surgir une émotion particulière.
D'abord parce que l'auteur est omniprésent dans les lignes qu'il écrit sur une artiste. C'est bien qu'il soit allé sur les pas même de Charlotte, qu'il ait vue sa maison ou son collège. J'en suis ravie pour lui, mais et après ?
Charlotte a lu Dostoïevski et Kafka : super ! Qu'est-ce qu'elle en retire ? Qu'est-ce que cela lui a apporté ?
Charlotte peint dans des couleurs chaudes, mais impossible de trouver une description de son geste, de son "phrasé", de ce qui fait la particularité de ses toiles. Si vous voulez le savoir, consulter Google.
L'univers familiale et les suicides de ses branches féminines sont également rabâchées. Mais qu'est-ce que cela apporte de profondeur à la réflexion de l'artiste ?
Au final, un roman bien plat qui va jusque dans la chambre à gaz avec Charlotte et son gros ventre.
L'image que je retiendrai :
Celle du don des toiles de Charlotte Salomon au Musée historique juif d'Amsterdam qui ne l'expose même pas en permanence.

http://motamots.canalblog.com/archives/2015/01/10/31293198.html

>>> http://www.leslecturesdelily.com/2014/12/charlotte-ecrit-par-david-foenkinos.html#more

J'ai fortement apprécié la découverte de ce roman, il m'a permis de connaitre l'existence et le vécu de Charlotte Salomon, une femme au destin tragique.
Le roman en lui-même survole un petit peu trop à mon goût la vie de cette femme qui mériterait d'être encore plus détaillée et plus approfondie.
Une jolie lecture qui m'a malgré tout touchée pour son histoire et non la façon dont elle a été écrite.

Charlotte, le dernier roman de David Foenkinos, est mon coup de cœur du moment.
C'est assurément le meilleur livre de Foenkinos que j'ai eu l'occasion de lire. Je dirai même qu'il n'a rien à voir avec les romans déjà écrits par l'auteur.
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre juive morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Nazisme, déportation, etc... autant de sujets difficiles et douloureux.
Et pourtant...ce portrait magnifique est aussi émouvant que touchant. Foenkinos a choisi des phrases courtes à très courtes pour que le message passe mieux.C'est en soi un poème, une ode à son héroine.
Il en est de même pour les chapitres. La structuration du livre est atypique... Cela ressemble à une pièce de théâtre: il y a plusieurs parties distinctes dans le livre. Tout est parfaitement maitrisé et fluide.
Il m'est difficile de ne pas être dithyrambique.
Je vous conseille vraiment de passer 3h à parcourir les pages de Charlotte, à ressentir cette émotion intense et indicible.
Cette oeuvre est une magnifique réussite, aussi forte qu'aboutie.
Chapeau l'artiste