Charles Maurras

Par : Bruno Goyet

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  • Nombre de pages306
  • PrésentationBroché
  • Poids0.315 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN2-7246-0781-3
  • EAN9782724607819
  • Date de parution01/02/2000
  • Collectionréférences facettes
  • ÉditeurSciences Po (Les Presses de)

Résumé

La mémoire nationale a gardé une image déformée de Maurras en n'en conservant que l'aspect du doctrinaire nationaliste et antisémite. On n'y fait plus guère référence que comme à un " totem " pour stigmatiser toute expression de l'intégrisme catholique, du populisme d'extrême droite et du racisme. On ne pense plus guère à lui dans le monde littéraire, si ce n'est pour s'étonner de le voir mêlé à l'histoire des grands noms de la littérature de son temps. C'est la façon dont Maurras lui-même a construit son image tout au long de sa carrière et pour la postérité qui a provoqué cette vision : jeune provincial sans capital social ni culturel, il a été mis en échec dans ses tentatives de se créer une position dans les milieux littéraires parisiens. Il a contourné ces échecs en idéologisant son travail de critique littéraire et en définissant le nationalisme intégral à partir de l'affaire Dreyfus durant laquelle il devient un des ténors du camp antidreyfusard. Arrivé à l'apogée de sa réputation intellectuelle avec la Grande Guerre, quand un consensus s'est établi autour de ses propres thèses d'un art national, il va peu à peu se trouver cantonné dans son rôle le plus politique et le plus violent, jusqu'à l'épisode de l'Occupation, où il soutient sans condition la Révolution nationale. Par-delà ce qui est déjà et depuis longtemps bien connu de sa vie et de sa doctrine, l'ouvrage propose pour la première fois de : replacer ses modes de pensée et d'action dans la filiation de la bohème fin de siècle auxquels il reste fidèle jusqu'à sa fin ; redéfinir les rapports étroits que peuvent entretenir dans son œuvre littérature et politique, loin de la notion postérieure d'" engagement " ; dégager les constantes de ses modes d'action à travers différentes condamnations qui l'ont frappé ; analyser l'élaboration de sa doctrine à travers l'exemple de l'antisémitisme.
La mémoire nationale a gardé une image déformée de Maurras en n'en conservant que l'aspect du doctrinaire nationaliste et antisémite. On n'y fait plus guère référence que comme à un " totem " pour stigmatiser toute expression de l'intégrisme catholique, du populisme d'extrême droite et du racisme. On ne pense plus guère à lui dans le monde littéraire, si ce n'est pour s'étonner de le voir mêlé à l'histoire des grands noms de la littérature de son temps. C'est la façon dont Maurras lui-même a construit son image tout au long de sa carrière et pour la postérité qui a provoqué cette vision : jeune provincial sans capital social ni culturel, il a été mis en échec dans ses tentatives de se créer une position dans les milieux littéraires parisiens. Il a contourné ces échecs en idéologisant son travail de critique littéraire et en définissant le nationalisme intégral à partir de l'affaire Dreyfus durant laquelle il devient un des ténors du camp antidreyfusard. Arrivé à l'apogée de sa réputation intellectuelle avec la Grande Guerre, quand un consensus s'est établi autour de ses propres thèses d'un art national, il va peu à peu se trouver cantonné dans son rôle le plus politique et le plus violent, jusqu'à l'épisode de l'Occupation, où il soutient sans condition la Révolution nationale. Par-delà ce qui est déjà et depuis longtemps bien connu de sa vie et de sa doctrine, l'ouvrage propose pour la première fois de : replacer ses modes de pensée et d'action dans la filiation de la bohème fin de siècle auxquels il reste fidèle jusqu'à sa fin ; redéfinir les rapports étroits que peuvent entretenir dans son œuvre littérature et politique, loin de la notion postérieure d'" engagement " ; dégager les constantes de ses modes d'action à travers différentes condamnations qui l'ont frappé ; analyser l'élaboration de sa doctrine à travers l'exemple de l'antisémitisme.