Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Longtemps, la langue française fut pour Mali un sujet de division intérieure, un objet de vénération plutôt que d'amour, une passion froide. Tout...
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Livré chez vous entre le 1 octobre et le 2 octobre
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Résumé
Longtemps, la langue française fut pour Mali un sujet de division intérieure, un objet de vénération plutôt que d'amour, une passion froide. Tout se passait pour elle comme si les mots confisquaient les choses au fur et à mesure qu'ils les nommaient, comme s'ils prenaient la réalité en otage, la dominaient, la frappaient d'abstraction. Les noms communs avaient, inexplicablement, valeur de noms propres, si bien que la lune ou la rose s'appelaient lune et rose au même titre qu'elle s'appelait Mali. Quand elle disait gamar ou ward, la lune et la rose, à peine nommées, connaissaient le sort d'un rêve défait par le réveil. Et lorsqu'elle écrivait l'arabe, c'était encore une lutte intraitable contre les fantômes de la version française. Un obstacle invisible contrait l'élan de sa main trop pressée de maîtriser et de conquérir. Le souvenir des lettres latines brisait le rythme et l'ouverture des lettres arabes qui, couchées ou debout, se heurtaient à des frontières qui n'étaient pas les leurs. Ecrire l'arabe, c'était, pour Mali, faire un jardin avec de l'encre et du papier.
Ce roman nous dépeint, à travers deux personnages féminins liés par une longue amitié (Loulwa est égyptienne, Mali libanaise) tout ce Moyen Orient déchiré qui est au centre des préoccupations du monde d'aujourd'hui.