Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Comme elle est lointaine déjà, cette date fatale du 2 août ! Et pourtant, comme elle est proche encore ! Elle a coupé ma vie. jusque-là, je menais...
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Comme elle est lointaine déjà, cette date fatale du 2 août ! Et pourtant, comme elle est proche encore ! Elle a coupé ma vie. jusque-là, je menais une existence heureuse. Je ne le savais pas, mais je le reconnais maintenant. À dater de ce jour, j'ai connu plus de soucis, d'angoisses, de peines et de deuils que pendant mes vingt-quatre années de vie. En 1914, l'artilleur Ivan Cassagnau quitte son Sud-Ouest natal pour rejoindre les contreforts des Vosges. Scrupuleusement, il note, dans un récit factuel dépourvu de tout commentaire, les détails de la boucherie dans laquelle sont jetés des millions d'hommes. Au début sur un ton détaché, sans y croire vraiment, puis, au fur et à mesure que les morts deviennent plus nombreux que les vivants, avec une froideur qui constitue sa seule défense. C'est une guerre d'un autre âge, où les chevaux souffrent autant que les hommes, où l'infanterie et l'artillerie occupent la place maintenant dévolue à l'aviation et à l'électronique. Mais on y retrouve les avilissements d'aujourd'hui et d'hier : la dépendance vis-à-vis des besoins physiologiques les plus simples, la négation des valeurs sociales et de la vie humaine, la place de la propagande enfin. Etabli à partir de " Mémoires " authentiques, ce journal de guerre d'un artilleur s'arrête à Verdun, où fut blessé l'auteur du manuscrit.