Et si, nous n'étions jusqu’au bout, et cela jusqu’au au seuil de la mort que vivants ; devant elle, avec encore une part désirante et résistante irréductible ; un corps, un être qui ne cherche qu’un peu plus de repos -bien contraint-, évitant la douleur mais reconnaissant encore un geste, un air, une présence, une joie, une colère, le lien avec tous ses défauts même si le temps de vivre s'est réduit d'un coup. Un caractère qui résiste et se reconnaît encore. Et bien qu’il faille tout réduire, la vie se concentre dans un temps et un espace très particulier comme elle peut, un huis clos inattendu. Un huis clos comme un peu imposé qui perturbe les rôles et les rapports habituels d’une mère et d’une fille. On fait d’étranges parallèles avec le début de la vie où l'on s'affaire à faire manger, laver et comme sans transitions, la fin. On rejoue l’enfance même si ce retour n’est pas de même nature. On s’active toujours. « L’amour filial se loge aussi dans la répétition des tâches ». On surprend encore quelques étincelles de vie aussi intenses que celles qui parsèment nos existences. On teste un peu les limites -jusqu’à quand cette étrange cohabitation encore possible à domicile ? Des petits désaccords, une façon de s'aimer, de partager se maintient. Une amie passe encore. On en fume une en cachette. D’autres tentent un pseudo-réconfort. Une lecture comme à une enfant mais de belle du seigneur, cette fois. Pas facile comme dans la vie de trouver la bonne distance entre mère et fille en toutes circonstances. Il y a sans doute quelque chose à faire, encore. Les réveils, les rêves changent de nature et le temps et l’espace fusionnent un peu plus dans le silence et l’attente. Mais peut-être que tout est encore là jusqu'au bout, une vitalité singulière, un rapport particulier au monde jusqu’à la fin et cela même diminué dans ce moment où il n’y a plus rien à faire.
Et si, nous n'étions jusqu’au bout, et cela jusqu’au au seuil de la mort que vivants ; devant elle, avec encore une part désirante et résistante irréductible ; un corps, un être qui ne cherche qu’un peu plus de repos -bien contraint-, évitant la douleur mais reconnaissant encore un geste, un air, une présence, une joie, une colère, le lien avec tous ses défauts même si le temps de vivre s'est réduit d'un coup. Un caractère qui résiste et se reconnaît encore. Et bien qu’il faille tout réduire, la vie se concentre dans un temps et un espace très particulier comme elle peut, un huis clos inattendu. Un huis clos comme un peu imposé qui perturbe les rôles et les rapports habituels d’une mère et d’une fille. On fait d’étranges parallèles avec le début de la vie où l'on s'affaire à faire manger, laver et comme sans transitions, la fin. On rejoue l’enfance même si ce retour n’est pas de même nature. On s’active toujours. « L’amour filial se loge aussi dans la répétition des tâches ». On surprend encore quelques étincelles de vie aussi intenses que celles qui parsèment nos existences. On teste un peu les limites -jusqu’à quand cette étrange cohabitation encore possible à domicile ? Des petits désaccords, une façon de s'aimer, de partager se maintient. Une amie passe encore. On en fume une en cachette. D’autres tentent un pseudo-réconfort. Une lecture comme à une enfant mais de belle du seigneur, cette fois. Pas facile comme dans la vie de trouver la bonne distance entre mère et fille en toutes circonstances. Il y a sans doute quelque chose à faire, encore. Les réveils, les rêves changent de nature et le temps et l’espace fusionnent un peu plus dans le silence et l’attente. Mais peut-être que tout est encore là jusqu'au bout, une vitalité singulière, un rapport particulier au monde jusqu’à la fin et cela même diminué dans ce moment où il n’y a plus rien à faire.