Biographie de Jean Kamp
Ordonné prêtre en 1948, Jean Kamp poursuit ses études à l'université de Louvain. Un mémoire sur Lucien Laberthonnière, prêtre et ami de Maurice Blondel, lui fait découvrir le modernisme et mieux cerner les racines de la problématique religieuse contemporaine ainsi que les véritables enjeux des débats sur les fondements de la foi et son véritable objet.
Tandis que sa " carrière " ecclésiastique se déroule sans heurts - il fonde le grand séminaire universitaire de Kinshasa et enseigne la philosophie et la religion - il publie, entre 1970 et 1977, trois livres (Souffrance de Dieu, vie du monde ; Credo sans foi, Foi sans Credo ; Le Dieu de notre nuit) mais se voit alors interdire tout enseignement religieux et philosophique.
Rétrogradé dans l'enseignement secondaire, il cherche à comprendre pourquoi le catholicisme perd son emprise sur la jeunesse et progressivement sur l'ensemble de la population. Pendant plusieurs années, il sensibilise ses élèves aux problèmes de la pauvreté dans les grandes villes, dans l'esprit de l'abbé Pierre qu'il rencontre plusieurs fois.
En 1988, il entre dans le ministère paroissial où il peut, là aussi, constater l'ampleur de la désaffection des gens vis-à-vis des dogmes et de la doctrine catholique ainsi que l'absence - voire le refus - d'une vraie réflexion au sein du clergé et particulièrement de l'épiscopat, d'où leur perte de crédibilité et d'influence.
Ses rares loisirs lui permettent de développer sa fibre artistique qui est grande ; ses vitraux notamment font l'admiration de tous.