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Il a fallu attendre le siècle des Lumières pour que l'on s'intéresse aux pierres de Carnac. Jusqu'alors, on les considérait comme le domaine des fées, korrigans, écrions et autres poulpiquets. On raconte également que saint Cornély a pétrifié une légion romaine qui l'avait poursuivi. De nombreux auteurs des 18 et 19e siècles, voyageurs romantiques, antiquaires et érudits séduits par les "antiquités celtiques" nous livrent leurs premières interprétations.
Le Pelletier, Robien, Cambry, Penhouer, Mahé, Michelet, Hugo, Brizeux, Mérimée, Stendhal, Souvestre, Flaubert, Maupassant... brossent le portrait des pierres de Carnac pour en faire des colonnes d'Hercule, des ouvrages phéniciens, un champ de bataille, un monument druidique, un lieu de culte au dieu serpent — "une ville d'obélisques, de cippes, de colonnes et de pyramides, une cité de temples et de sépulcres, un palais bâti par des fées pour des âmes et des esprits, écrit Victor Hugo.