Le G8 de Gênes, en juillet 2001. Une grande manifestation altermondialiste se déroule au moment même. La manifestation dégénère : d’abord des bagarres, des pillages, puis pendant les heurts avec la police, un jeune manifestant est tué d’un coup de pistolet par un carabinier. Le lendemain, sans justification, la police fait irruption dans l’école Diaz, où est installé le « media center » des altermondialistes, avec leur rédaction, leur radio, leur centre d’information. Quatre-vingt-dix-sept personnes de toutes nationalités sont matraquées, certaines finissent à l’hôpital, d’autres sont embarquées, torturées puis libérées au bout de plusieurs jours. Le narrateur de Ça change quoi, un journaliste, était à Gênes pendant ces journées ; il a suivi le cortège des manifestations, assisté aux bagarres. Il rapporte ses rencontres – Elisa – ses réminiscences, dans l'image d'Angela, la femme qu'il vient de quitter. Au début du livre, des années après le G8, le narrateur prend le train pour revenir à Gênes. Pour se remémorer les événements, les émotions de l’époque, pour comprendre ce que le temps a déposé en lui, il s’enferme dans la chambre d'un hôtel et se « repasse le film » du G8, grâce tout ce que peut offrir la technologie de l’information du XXIe siècle; Ça change quoi est aussi le roman d’un événement – le G8 de Gênes – où les nouvelles formes de communication de masse se sont affirmées pour la première fois. Ça change quoi est une image de notre temps, avec ses mouvements de masse, sa violence politique, ses innombrables clivages, sa technologie de l’information, et les passions impuissantes des individus.