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L'amour est une force destructrice. Ils sont cinq. Cinq individus sur le fil. Juan, l'artiste plasticien exubérant qui rêve de faire carrière aux Etats-Unis. Sa femme, Agustina, l'actrice née dans un corps d'homme, qui cherche la reconnaissance quand ses proches la rejettent ostensiblement. Verónica, qui écrit des séries en sachant qu'elle prostitue son talent. Matthew, dont le couple se délite au fil d'obsessions de plus en plus débridées.
Et Paula, le génie de l'écriture dévoré par sa propre oeuvre, recluse dans sa chambre dont les murs vibrent au rythme des basses. Boum, boum, boum. Boum, boum, boum. De New York à Buenos Aires, leurs destins se croisent et s'entrechoquent. Jusqu'à la rencontre de trop... Scénariste star d'Alejandro González Inárritu (Birdman, The Revenant), Nicolás Giacobone est de retour avec un roman aussi provocant, dérangeant et captivant qu'on pouvait l'espérer.
Peinture d'une génération et d'une époque, introspection de l'âme latino-américaine, réflexion sur l'identité, le désir et les affres de la création... Boum, boum, boum est une bombe qu'on a plaisir à dégoupiller.
Vengeance, art et identité
En s'interrogeant sur l'identité mais aussi sur la transidentité, Nicolás Giacobone crée une sorte de thriller, de revenge novel à la fois étiré et condensé. L'auteur, scénariste chouchou d'Iñárritu, évoque également l'art et la relation de ses personnages à la création, la manière dont cette dernière les façonne. Ce livre est percutant, de même que les messages qu'il véhicule (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/12/10/boum-boum-boum-nicolas-giacobone/)