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Du jour au lendemain, Pierre, vingt-huit ans, a tout quitté pour aller s'installer à la campagne, dans une bicoque pleine de courants d'air en bordure de départementale. Tout, c'est-à-dire Paris, ses amis, le monde du mannequinat, sa thèse avortée sur Simone Weil... Dans ce coin très vert, un peu paumé, il soigne ses chiens, ramasse des vieilleries qu'il revend, s'occupe de son potager et se convainc qu'il a fait le bon choix en optant pour la décroissance.
A ses heures perdues, il écoute en boucle les vieilles chansons tristes de Mouloudji et écrit la biographie de Rosa Bonheur, une peintre féministe du XIXe siècle. Mais quelle raison profonde a poussé ce jeune homme à la beauté féroce à se mettre ainsi en retrait du monde ? Avec pudeur, ironie, parfois provocation et pas mal d'humour, Anne Percin décrit le cheminement intérieur de cet être sensible qui apprend peu à peu à être à la hauteur de sa propre existence.
Un roman lumineux, débordant de vie et d'intelligence.
amour, homosexualité
Une très belle histoire d'amour entre deux hommes. L'un, Pierre, brisé par la vie (et surtout la mort de son frère) et l'autre, qui l'héberge, le lance dans la mode et le reconstruit. Mais l'arrivée d'une intruse casse ce bel équilibre.
Tout est dévoilé en filigrane, petit à petit. Bon, parfois ça traîne un peu. L'auteur prend son temps, comme son personnage.
Comme les tableaux de Rosa Bonheur, qui donnent à voir la nature et la campagne telle qu'elle est. Sans oublier que Rosa était un personnage extravagant, à son époque.
On sent un jeune adulte encore mal dans sa peau, dans sa vie ; et qui trouve son bonheur à la campagne, au milieu de son bric-à-brac de vieilleries. En accumulant puis revendant, il se reconstruit.
Un beau récit tout en nuances et qui se termine sur une note d'espoir.
L'image que je retiendrai :
Celle des tableaux de Rosa Bonheur.