Ce livre n'est peut-être rien d'autre qu'une preuve d'amitié : l'acte de confiance d'un auteur qui s'est fait une règle de ne pas "raconter sa vie" - mais qui vit en défiant les règles. Ce livre atteste que conter l'amour n'est pas demander des comptes à l'amour. Dès lors que l'amour ne calcule pas, ne soupèse pas, ne divise pas, aimer peut devenir une liberté. Quand il est liberté, l'amour met en jeu - met à nu - met à mort - nos habitudes, nos lieux de sûreté, nos croyances. Il n'est pas différent, en cela, de la poésie. L'amour et la poésie sont deux formes socialement risquées du langage. Rien d'étonnant, donc, à ce que l'amour d'aimer aille de pair avec l'amour des mots. L'un et l'autre n'engagent pas seulement celui ou celle qui choisit de s'y hasarder. Camus disait : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Inversement, le bonheur de plusieurs peut dépendre d'un mot heureux. Et la promesse d'un dernier sourire peut devenir un chant d'amour.
Ce livre n'est peut-être rien d'autre qu'une preuve d'amitié : l'acte de confiance d'un auteur qui s'est fait une règle de ne pas "raconter sa vie" - mais qui vit en défiant les règles. Ce livre atteste que conter l'amour n'est pas demander des comptes à l'amour. Dès lors que l'amour ne calcule pas, ne soupèse pas, ne divise pas, aimer peut devenir une liberté. Quand il est liberté, l'amour met en jeu - met à nu - met à mort - nos habitudes, nos lieux de sûreté, nos croyances. Il n'est pas différent, en cela, de la poésie. L'amour et la poésie sont deux formes socialement risquées du langage. Rien d'étonnant, donc, à ce que l'amour d'aimer aille de pair avec l'amour des mots. L'un et l'autre n'engagent pas seulement celui ou celle qui choisit de s'y hasarder. Camus disait : "Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Inversement, le bonheur de plusieurs peut dépendre d'un mot heureux. Et la promesse d'un dernier sourire peut devenir un chant d'amour.