Bobcats. Les Américains à Bora Bora 1942-1946

Par : Jean-Christophe Shigetomi
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  • Nombre de pages206
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.975 kg
  • Dimensions24,0 cm × 30,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN979-10-93406-23-7
  • EAN9791093406237
  • Date de parution10/11/2022
  • ÉditeurURA éditions

Résumé

Le 17 février 1942, les forces navales américaines investissent l'île de Bora Bora. Désormais, cette petite colonie française du bout du monde se trouve pleinement impliquée dans la Guerre du Pacifique, théâtre d'opérations majeures de la Seconde Guerre mondiale. L'attaque de Pearl Harbour par les Japonais le 7 décembre 1941 va condamner la route du nord, à l'ouest-sud-ouest d'Hawaï contrôlée par les Japonais.
Seule la route du sud vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande est disponible. L'île de Bora Bora semble particulièrement adaptée pour être une zone de réparation et d'approvisionnement en carburant pour les navires partant au front vers l'ouest. Les Etablissements français d'Océanie et la Nouvelle-Calédonie se sont ralliés à la France Libre le 2 décembre 1940. L'occupation américaine de Bora Bora si elle s'est négociée avec la France libre, ne va pas se faire sans des relations parfois tumultueuses avec les représentations diplomatiques aux Etats-Unis.
La mémoire collective américaine retient aujourd'hui, nous dit l'auteur Jean-Chistophe Shigetomi, le côté paradisiaque de l'île de Bora Bora face à l'enfer de Guadalcanal ou des îles Gloucester. Mais l'île de Bora Bora fut-elle aussi paradisiaque que cela pour les Bobcats, puis les Seabees engagés dans des chantiers d'infrastructure titanesques ? Ce fut leurs premiers terrains d'opérations militaires extérieures.
L'île ne sera pas seulement une base de ravitaillement pour les convois en route vers l'ouest du Pacifique Sud, elle sera aussi un terrain d'essai pour toutes les opérations militaires amphibies qui suivront dans le grand Pacifique, puis en Europe notamment lors du débarquement en Normandie. Des travaux considérables furent accomplis par ces hommes pour construire un port capable d'accueillir les nombreux navires qui vont se succéder, la réalisation d'une piste d'aviation, des réservoirs d'eau et de carburants, des défenses aériennes contre d'éventuelles attaques et les installations nécessaires à la vie quotidienne sur l'île.
Plusieurs centaines de navires se sont succédés en convois ou seuls pour se ravitailler et parfois pour des réparations majeures. On estime que dix-neuf mille hommes d'équipages ont touché l'île de Bora-Bora. Cette opération c'est aussi pour les populations locales jusque-là épargnées, la guerre venue frapper à leur porte. L'arrivée de quelques milliers de soldats sur une île comptant mille deux cents habitants ne se fait pas sans bouleversements.
Certes la guerre leur offre les prodiges de l'American way of life, mais elle leur impose un appareil de défense, des restrictions de circulation et des contraintes de ravitaillement, sans compter une promiscuité pas toujours facile à gérer entre civils et militaires. L'écrivain James Norman Hall l'imaginera dans son roman "Lost Island" traduit en français par "L'île perdue" . Aujourd'hui, l'épopée des Bobcats nous invite à un nécessaire pélérinage de mémoire par nos contemporains et par les nombreux
Le 17 février 1942, les forces navales américaines investissent l'île de Bora Bora. Désormais, cette petite colonie française du bout du monde se trouve pleinement impliquée dans la Guerre du Pacifique, théâtre d'opérations majeures de la Seconde Guerre mondiale. L'attaque de Pearl Harbour par les Japonais le 7 décembre 1941 va condamner la route du nord, à l'ouest-sud-ouest d'Hawaï contrôlée par les Japonais.
Seule la route du sud vers l'Australie et la Nouvelle-Zélande est disponible. L'île de Bora Bora semble particulièrement adaptée pour être une zone de réparation et d'approvisionnement en carburant pour les navires partant au front vers l'ouest. Les Etablissements français d'Océanie et la Nouvelle-Calédonie se sont ralliés à la France Libre le 2 décembre 1940. L'occupation américaine de Bora Bora si elle s'est négociée avec la France libre, ne va pas se faire sans des relations parfois tumultueuses avec les représentations diplomatiques aux Etats-Unis.
La mémoire collective américaine retient aujourd'hui, nous dit l'auteur Jean-Chistophe Shigetomi, le côté paradisiaque de l'île de Bora Bora face à l'enfer de Guadalcanal ou des îles Gloucester. Mais l'île de Bora Bora fut-elle aussi paradisiaque que cela pour les Bobcats, puis les Seabees engagés dans des chantiers d'infrastructure titanesques ? Ce fut leurs premiers terrains d'opérations militaires extérieures.
L'île ne sera pas seulement une base de ravitaillement pour les convois en route vers l'ouest du Pacifique Sud, elle sera aussi un terrain d'essai pour toutes les opérations militaires amphibies qui suivront dans le grand Pacifique, puis en Europe notamment lors du débarquement en Normandie. Des travaux considérables furent accomplis par ces hommes pour construire un port capable d'accueillir les nombreux navires qui vont se succéder, la réalisation d'une piste d'aviation, des réservoirs d'eau et de carburants, des défenses aériennes contre d'éventuelles attaques et les installations nécessaires à la vie quotidienne sur l'île.
Plusieurs centaines de navires se sont succédés en convois ou seuls pour se ravitailler et parfois pour des réparations majeures. On estime que dix-neuf mille hommes d'équipages ont touché l'île de Bora-Bora. Cette opération c'est aussi pour les populations locales jusque-là épargnées, la guerre venue frapper à leur porte. L'arrivée de quelques milliers de soldats sur une île comptant mille deux cents habitants ne se fait pas sans bouleversements.
Certes la guerre leur offre les prodiges de l'American way of life, mais elle leur impose un appareil de défense, des restrictions de circulation et des contraintes de ravitaillement, sans compter une promiscuité pas toujours facile à gérer entre civils et militaires. L'écrivain James Norman Hall l'imaginera dans son roman "Lost Island" traduit en français par "L'île perdue" . Aujourd'hui, l'épopée des Bobcats nous invite à un nécessaire pélérinage de mémoire par nos contemporains et par les nombreux
Jean-Christophe Shigetomi, auteur de trois ouvrages de référence consacrés aux Tahitiens dans les guerres, ouvre avec Bobcats une autre page de l'histoire, celle de l'île de Bora Bora, aujourd'hui fleuron du tourisme polynésien. Les archives militaires auxquelles il a eu accès révèlent des pans méconnus de la présence américaine sur place. Les rumeurs et les clichés portés par la mémoire collective sont vérifiés et revisités avec rigueur en ce qui concerne les relations entretenues entre la France libre et les Américains, tant sur le plan diplomatique qu'à l'échelon local sans oublier les conditions d'évacuation de l'île par les forces américaines en juin 1946. Mais, l'épopée des Bobcats nous invite surtout à un nécessaire pèlerinage de mémoire par nos contemporains et par les nombreux touristes nord-américaines qui visitent l'île.