Un soir de 1947, Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim, trois illustres bluesmen de la région du Delta du Mississippi, se trouvent à New York à l'invitation d'Alan Lomax, le grand collecteur des musiques africaines-américaines. " Tous les trois, vous avez vécu avec le blues toute votre vie, mais ici personne ne comprend ce que ça veut dire. Dites-moi ce que c'est que le blues ", leur demande-t-il.
La réponse des trois bluesmen prend la forme d'une conversation à bâtons rompus qui va s'étirer toute la nuit. Loin du monde terrible du Sud ségrégationniste, les langues peuvent se délier un peu. Alors la discussion roule, entre anecdotes de vie, éclats de rire et accords de musique. Les trois hommes noirs racontent la solitude, l'errance, les journées sur les chantiers et les nuits dans les tripots.
L'enfer de la ségrégation raciale, là où les anciens maîtres d'esclaves règnent encore, transpire de chaque phrase. Et on prend toute la mesure de cette vérité profonde : " En fait, il faut avoir le blues pour jouer le blues. "
Un soir de 1947, Big Bill Broonzy, Sonny Boy Williamson et Memphis Slim, trois illustres bluesmen de la région du Delta du Mississippi, se trouvent à New York à l'invitation d'Alan Lomax, le grand collecteur des musiques africaines-américaines. " Tous les trois, vous avez vécu avec le blues toute votre vie, mais ici personne ne comprend ce que ça veut dire. Dites-moi ce que c'est que le blues ", leur demande-t-il.
La réponse des trois bluesmen prend la forme d'une conversation à bâtons rompus qui va s'étirer toute la nuit. Loin du monde terrible du Sud ségrégationniste, les langues peuvent se délier un peu. Alors la discussion roule, entre anecdotes de vie, éclats de rire et accords de musique. Les trois hommes noirs racontent la solitude, l'errance, les journées sur les chantiers et les nuits dans les tripots.
L'enfer de la ségrégation raciale, là où les anciens maîtres d'esclaves règnent encore, transpire de chaque phrase. Et on prend toute la mesure de cette vérité profonde : " En fait, il faut avoir le blues pour jouer le blues. "