Gilles Deleuze a publié aux Puf, en 1966, un essai devenu l'un de ses plus grands classiques : Le bergsonisme . Mais qui se souvient qu'il avait publié auparavant, en 1957, une anthologie de textes de Bergson, sous le titre : Bergson. Mémoire et vie (1957) ? Réunir ces deux volumes, c'est avoir un accès inouï à Bergson, par les textes si bien choisis, et par la lecture qu'en fait Deleuze. Mais l'inverse est aussi vrai.
Le choix de textes opéré par Deleuze éclaire en retour sa propre lecture de Bergson, et en donne enfin tout le sens. Les interprètes se déchirent à ce sujet : le livre de Deleuze est-il fidèle à Bergson ? Est-il un coup de force ? Ni l'un ni l'autre : Deleuze s'appuie sur les textes, mais les agence d'une manière qui fait de cette anthologie oubliée un chef-d'oeuvre à part entière. Admirable travail qui atteint un double résultat : les textes de Bergson s'expliquent les uns les autres, constituant la plus belle introduction à son oeuvre ; et accompagnent une lecture singulière, celle de Deleuze, avec ses choix.
L'avant-propos de Frédéric Worms, qui introduit à ce volume inédit par sa double réédition, renouvelle une rencontre encore vitale pour nous, aujourd'hui.
Gilles Deleuze a publié aux Puf, en 1966, un essai devenu l'un de ses plus grands classiques : Le bergsonisme . Mais qui se souvient qu'il avait publié auparavant, en 1957, une anthologie de textes de Bergson, sous le titre : Bergson. Mémoire et vie (1957) ? Réunir ces deux volumes, c'est avoir un accès inouï à Bergson, par les textes si bien choisis, et par la lecture qu'en fait Deleuze. Mais l'inverse est aussi vrai.
Le choix de textes opéré par Deleuze éclaire en retour sa propre lecture de Bergson, et en donne enfin tout le sens. Les interprètes se déchirent à ce sujet : le livre de Deleuze est-il fidèle à Bergson ? Est-il un coup de force ? Ni l'un ni l'autre : Deleuze s'appuie sur les textes, mais les agence d'une manière qui fait de cette anthologie oubliée un chef-d'oeuvre à part entière. Admirable travail qui atteint un double résultat : les textes de Bergson s'expliquent les uns les autres, constituant la plus belle introduction à son oeuvre ; et accompagnent une lecture singulière, celle de Deleuze, avec ses choix.
L'avant-propos de Frédéric Worms, qui introduit à ce volume inédit par sa double réédition, renouvelle une rencontre encore vitale pour nous, aujourd'hui.