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«Les hommes du village étaient assis en cercle. Ils frappaient frénétiquement sur leur tamtam en secouant la tête en tous sens. Au milieu du cercle un corps recouvert de draps était allongé inerte. Les femmes dansaient au rythme des tamtams en lançant leurs bras de libellules frénétiques vers le ciel. Leurs fesses tournaient en cercles concentriques comme un ventilateur emballé. Les hommes buvaient constamment dans des calebasses un liquide blanchâtre épais.
Plus la nuit m’entourait, plus les danses et les cris des femmes redoublaient de fureur. Soudain, sortant d'une case comme un diable d’ébène il est apparu.» Au gré de son voyage initiatique en Afrique, Pierre Limbert découvre un monde de bruit et de fureur qu’il ignorait. Il fait la connaissance du jeune Babacar et noue avec lui une belle relation d’amitié et de confiance, mais soudain Babacar disparaît...
l’ignorance peut tuer.
Ce récit généreux mais sans concession nous fait découvrir le Sénégal a une époque où le service militaire existait encore. Le regard original d’un jeune kinésithérapeute coopérant nous permet de mesurer les difficultés d’une vie sans sécurité sociale, ou la solidarité est authentique mais où l’ignorance peut tuer. Jean Christophe Berlin nous fait partager son amour de l’Afrique avec un style efficace qui, malgré ses efforts, ne peut dissimuler une grande sensibilité. L’atmosphère est là… le livre vous transporte. On attend le film!