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En marge du cinquantième anniversaire de la mort de l'Espagnol José Martínez Ruiz (1873-1967) qui a pris en 1905 le pseudonyme de Azorín, c'est avant tout un hommage qui est rendu à une oeuvre immense : quelque 5 500 articles, chroniques ou récits courts et plus de 130 titres publiés de son vivant. L'homme, venu de son Levant natal, a célébré la Castille, les grands classiques, mais aussi la France, pays ami et admiré.
Esprit ouvert, il a parlé aussi bien de la peinture européenne que du cinéma américain. Une approche poétique de sa prose est ici proposée : les principes d'une écriture au jour le jour et les grandes lignes d'un imaginaire, fortement traversé par l'Histoire, par le poids du passé et par des références littéraires, espagnoles mais aussi françaises. La démarche adoptée, largement chronologique, permet des regroupements, qu'il s'agisse de grands thèmes comme le passage du temps, la sensibilité aux paysages, le regard sur les choses du quotidien ou de certains genres, tels la chronique, le récit court, le roman.
Il importe de faire entendre à nouveau Azorín, de le faire sortir de cet espace d'ombres et d'oubli dans lequel on l'a relégué depuis plusieurs décennies. Pour cette oeuvre majeure des lettres espagnoles, à cheval sur deux siècles, le temps est venu de susciter, de part et d'autre des Pyrénées, un nouveau désir de lecture.
