Aventures dans le commerce des peaux en Alaska

Par : John Hawkes
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  • Nombre de pages504
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.48 kg
  • Dimensions0,0 cm × 0,0 cm × 0,0 cm
  • ISBN2-02-009336-7
  • EAN9782020093361
  • Date de parution01/10/1986
  • CollectionFiction & Cie
  • ÉditeurSeuil

Résumé

Jacqueline Burne Deauville, dite Sunny, l'"ensoleillée", la quarantaine parfaite, est prostituée. Elle tient un bordel, fait d'un groupe de caravanes au bord d'un lac, dans les forêts de l'Alaska. Elle rêve de partir s'établir en France, berceau de sa famille. En fait, ses réminiscences la portent à évoquer d'abord le départ de sa famille pour l'Alaska, quittant le Connecticut au moment du Krach de 1929.
Dès le début de l'immense flash-back qu'est ce livre, le ton est donné : avant tout le lyrisme, à en perdre quelquefois le souffle, ainsi quand Sunny rêve qu'elle poursuit le fantôme de son père mort, dressé et hurlant après ses chiens dans le fond des crevasses bleutées du Grand Nord ; ensuite l'ambiguïté, sous la forme des passions sexuelles, de l'étrangeté pour une petite fille d'être élevée dans un monde d'hommes rudes et braillards, tous voués aux triomphes de la perdition ; enfin la folie de la description, débordante de paysages, d'aventures rocambolesques racontées comme des films, de rideaux d'arbres semés d'aurores boréales.
Et puis il y a, splendides comme les visions de Poe dans Arthur Gordon Pym, les contreparties de l'absolu : la virginité, le blanc, le silence. Sillonnant l'Alaska, où l'auteur a passé son enfance, Oncle Jake, le père de Sunny, sorte de capitaine Achab déguisé en John Wayne des glaces, ne cesse d'organiser des expéditions de secours, louant des hydravions, poussant ses traîneaux, chassant les ours, avec son compère inimitable, Frank Morley.
Et si Melville est bien là, Conrad n'est jamais bien loin, l'auteur des Oranges de sang (Prix du meilleur livre étranger 1974) développant jusqu'au vertige la complexité épique et onirique de l'âme humaine. Tous les grands mythes américains sont ici conviés à une outrageante fête du romanesque. C'est surtout Oncle Jake qui fait lever les amarres de l'imaginaire - lui le père grandiose de Sunny, la future reine des prostituées -, obsédé par les causes perdues et qui finira par réaliser son rêve : partir, en compagnie de l'Indien Sitka Charley, à la recherche d'un totem, représentant Abraham Lincoln, abandonné sur une île sacrée, gisant vermoulu au milieu des lemmings affolés et des herbes brûlées.
Evidemment, ce livre est un chef-d'oeuvre. Mais c'est aussi un hymne : à l'espace et à la littérature, et aux humains qui s'agitent si lumineusement entre les deux. Traduit de l'américain par Michel Doury
Jacqueline Burne Deauville, dite Sunny, l'"ensoleillée", la quarantaine parfaite, est prostituée. Elle tient un bordel, fait d'un groupe de caravanes au bord d'un lac, dans les forêts de l'Alaska. Elle rêve de partir s'établir en France, berceau de sa famille. En fait, ses réminiscences la portent à évoquer d'abord le départ de sa famille pour l'Alaska, quittant le Connecticut au moment du Krach de 1929.
Dès le début de l'immense flash-back qu'est ce livre, le ton est donné : avant tout le lyrisme, à en perdre quelquefois le souffle, ainsi quand Sunny rêve qu'elle poursuit le fantôme de son père mort, dressé et hurlant après ses chiens dans le fond des crevasses bleutées du Grand Nord ; ensuite l'ambiguïté, sous la forme des passions sexuelles, de l'étrangeté pour une petite fille d'être élevée dans un monde d'hommes rudes et braillards, tous voués aux triomphes de la perdition ; enfin la folie de la description, débordante de paysages, d'aventures rocambolesques racontées comme des films, de rideaux d'arbres semés d'aurores boréales.
Et puis il y a, splendides comme les visions de Poe dans Arthur Gordon Pym, les contreparties de l'absolu : la virginité, le blanc, le silence. Sillonnant l'Alaska, où l'auteur a passé son enfance, Oncle Jake, le père de Sunny, sorte de capitaine Achab déguisé en John Wayne des glaces, ne cesse d'organiser des expéditions de secours, louant des hydravions, poussant ses traîneaux, chassant les ours, avec son compère inimitable, Frank Morley.
Et si Melville est bien là, Conrad n'est jamais bien loin, l'auteur des Oranges de sang (Prix du meilleur livre étranger 1974) développant jusqu'au vertige la complexité épique et onirique de l'âme humaine. Tous les grands mythes américains sont ici conviés à une outrageante fête du romanesque. C'est surtout Oncle Jake qui fait lever les amarres de l'imaginaire - lui le père grandiose de Sunny, la future reine des prostituées -, obsédé par les causes perdues et qui finira par réaliser son rêve : partir, en compagnie de l'Indien Sitka Charley, à la recherche d'un totem, représentant Abraham Lincoln, abandonné sur une île sacrée, gisant vermoulu au milieu des lemmings affolés et des herbes brûlées.
Evidemment, ce livre est un chef-d'oeuvre. Mais c'est aussi un hymne : à l'espace et à la littérature, et aux humains qui s'agitent si lumineusement entre les deux. Traduit de l'américain par Michel Doury
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