Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
L'Alberti latin est aussi peu représenté en France que l'Alberti italien; le De re aedificatoria fut pourtant traduit très tôt en français, vers...
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Résumé
L'Alberti latin est aussi peu représenté en France que l'Alberti italien; le De re aedificatoria fut pourtant traduit très tôt en français, vers 1550 : mais cet effort ne s'est guère étendu à d'autres oeuvres. Si les textes capitaux liés à l'Alberti théoricien de la peinture et de la statue ont été traduits, notamment au XIXe siècle, son activité littéraire reste pour l'essentiel connue des seuls spécialistes. L'image que l'on se fait d'Alberti est donc aussi tronquée que répandue; destin paradoxal d'une oeuvre où l'on voit avec raison " le sommet du premier humanisme ". Il se peut que le De commodis nous fournisse l'une des raisons d'un tel destin, en nous donnant à déchiffrer une pensée extraordinairement novatrice et pour ainsi dire en bataille, d'autant plus intéressante pour nous que ce bref traité, écrit vers 1430, nous fait rencontrer Alberti au premier moment de son itinéraire intellectuel: or, cet itinéraire, saisi ici à son stade pourtant inchoatif, se place d'emblée sous le signe d'une réflexivité à la fois virtuose et inquiète; l'analyse inédite qu'Alberti nous donne des conditions de l'" intellectuel " au XVe siècle révèle la complexité et la sinuosité ironiques de sa propre vision du monde. État des lieux mordant et insatisfait de l'étude et de la pratique des lettres, de l'exercice de la pensée et des circonstances où celle-ci peut se déployer, dans une société incontestablement nouvelle - voilà ce que le penseur sans doute le plus impressionnant du XVe siècle entend proposer: au moment d'entrer lui-même dans la " carrière " des lettres, il demande aux humanités la réponse qu'elles ont à donner à la question de la situation faite à l'intelligence dans un monde politique et social inédit. Rien d'étonnant à ce que ses interrogations puissent être reprises par tout " intellectuel " et se poser avec une acuité particulière à notre temps. L'accès facilité à une oeuvre aussi réfléchie que déroutante permettra à tout lecteur de bonne volonté de méditer à son tour sur les conditions effectives de la pensée et le statut qu'on reconnaît à l'activité de l'esprit.