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Le phénomène religieux, présent à toutes époques et en tous lieux, ne laisse personne indifférent. Devant lui, l'homme moderne ressent toute une panoplie de sentiments : il peut se sentir fasciné, concerné ou simplement intéressé, mais aussi agacé, mal à l'aise ou exaspéré. Il y a aujourd'hui, comme il y a eu toujours, des croyants et des athées, des libres penseurs et des fanatiques et on peut affirmer que rare est l'homme qui, à un moment ou un autre de sa vie, ne se sent confronté avec le phénomène de la croyance.
Par croyance on entend non seulement l'ensemble des dogmes imposés de l'extérieur par les religions officielles, mais surtout le besoin de croire qui existe à l'intérieur de chaque homme. Confrontés à cette réalité extérieure ou intérieure, les hommes l'acceptent, la refusent ou essayent de l'ignorer.
La science analytique, devant ce phénomène reconnaît aussi ses limites, elle nous accompagne au seuil du questionnement sur Dieu, sans prétendre donner à notre place une réponse métaphysique à la question.
Le psychanalyste doit donc accompagner son analysant jusqu'au questionnement de sa propre croyance, mais sans lui imposer ce qu'il doit croire ou non. Cela ne veut pas dire que le clinicien n'a pas une idée personnelle sur la croyance, comme tout être humain il a été amené à élaborer sa propre réponse, mais son propos en tant qu'analyste n'est nullement de dire " ce qu'il faut croire ", mais d'accompagner l'autre dans la recherche de sa réponse, même à la limite jusqu'à une " non-réponse ".