Née le 14 mai 1947 à Berlin, Anne Wiazemsky, petite fille de François Mauriac, est très vite attirée à la fois par le cinéma et la littérature. Elle a ainsi joué dans de nombreux films pour de grands réalisateurs : Robert Bresson, Paolo Pasolini, André Téchiné
Elle écrit également des scénarios et réalise des documentaires pour la télévision. En 1988 elle publie un recueil de nouvelles "Des filles bien élevées", puis des romans parmi lesquels "Hymne à l'amour" (1996), adapté au cinéma sous le titre "Toutes ces belles promesses". En 1998 paraît "Une poignée de gens" qui reçoit le Grand prix de l'Académie française et le Prix Renaudot des lycéens, suivi en 2006 de "Je m'appelle Elizabeth", adapté au cinéma par Jean-Pierre Arémis. En 2012 elle publie "Une année studieuse", récit de sa rencontre avec Jean-Luc Godard qu'elle a épousé en 1967. Elle a également écrit un livre pour enfants intitulé "Les visiteurs du soir" (2003) et des beaux livres comme "Il était une fois
les cafés" et "Tableaux de chats", tous deux parus en 2000.
Aux quatre coins du monde
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- Nombre de pages368
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.175 kg
- Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,6 cm
- ISBN2-07-042546-0
- EAN9782070425464
- Date de parution09/11/2002
- CollectionFolio
- ÉditeurFolio
Résumé
" Des hommes, des femmes et des enfants, demeuraient serrés les uns contre les autres sur les ponts. Beaucoup pleuraient en silence. Beaucoup s'étreignaient. D'autres restaient à l'écart, prostrés dans une douleur muette. Tous éprouvaient le même chagrin, la même détresse devant l'inconnu qui s'ouvrait devant eux et qui ressemblait à cette nuit si noire et si hostile. Chacun, à ce moment, se retrouvait seul dans sa souffrance.
Et chacun s'accrochait à une certaine idée de la vie, se promettait qu'il reviendrait, que l'exil ne durerait pas. Quelques-uns, seulement, savaient. Ceux-là regardaient disparaître les côtes de Russie le cœur déchiré, croyant encore les voir, quand il n'y avait plus rien que les vagues et eau, à l'infini. Ils savaient que sur les milliers d'émigrants qui avaient dû fuir la Crimée, ce 11 avril 1919, presque aucun ne reviendrait.
"
Et chacun s'accrochait à une certaine idée de la vie, se promettait qu'il reviendrait, que l'exil ne durerait pas. Quelques-uns, seulement, savaient. Ceux-là regardaient disparaître les côtes de Russie le cœur déchiré, croyant encore les voir, quand il n'y avait plus rien que les vagues et eau, à l'infini. Ils savaient que sur les milliers d'émigrants qui avaient dû fuir la Crimée, ce 11 avril 1919, presque aucun ne reviendrait.
"
" Des hommes, des femmes et des enfants, demeuraient serrés les uns contre les autres sur les ponts. Beaucoup pleuraient en silence. Beaucoup s'étreignaient. D'autres restaient à l'écart, prostrés dans une douleur muette. Tous éprouvaient le même chagrin, la même détresse devant l'inconnu qui s'ouvrait devant eux et qui ressemblait à cette nuit si noire et si hostile. Chacun, à ce moment, se retrouvait seul dans sa souffrance.
Et chacun s'accrochait à une certaine idée de la vie, se promettait qu'il reviendrait, que l'exil ne durerait pas. Quelques-uns, seulement, savaient. Ceux-là regardaient disparaître les côtes de Russie le cœur déchiré, croyant encore les voir, quand il n'y avait plus rien que les vagues et eau, à l'infini. Ils savaient que sur les milliers d'émigrants qui avaient dû fuir la Crimée, ce 11 avril 1919, presque aucun ne reviendrait.
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Et chacun s'accrochait à une certaine idée de la vie, se promettait qu'il reviendrait, que l'exil ne durerait pas. Quelques-uns, seulement, savaient. Ceux-là regardaient disparaître les côtes de Russie le cœur déchiré, croyant encore les voir, quand il n'y avait plus rien que les vagues et eau, à l'infini. Ils savaient que sur les milliers d'émigrants qui avaient dû fuir la Crimée, ce 11 avril 1919, presque aucun ne reviendrait.
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