Brooklyn, dans les années 1990.
Lu Rile est une jeune photographe cherchant désespérément à percer. Elle vit dans un squat avec d’autres artistes, a parfois trois boulots en même temps, et emmène son appareil photo partout. Elle se lance notamment dans une série d’autoportrait, convaincue qu’ils lui apporteront un jour la célébrité. Un jour qu’elle travaille sur son portrait du jour, sur le toit de son immeuble, elle capte à la fois sa silhouette en plein saut, mais aussi la chute d’un petit garçon, le fils de ses voisins.
Pour Lu, c’est le début d’une introspection
douloureuse : cette photo est de loin la meilleure photo qu’elle ait jamais prise. Le mouvement est fantastique. Mais peut-elle vraiment proposer cette photo à une galerie et la vendre ensuite ? Peut-on faire commerce d’un moment aussi chargé en souffrance ? Et même si Lu ne connaissait pas bien ce jeune garçon, elle s’est rapprochée ensuite de la mère de celui-ci, devenant intime avec elle. Peut-elle infliger cette épreuve à son amie et à son mari ?
Autoportrait avec garçon est un roman qui me tentait énormément, pour plusieurs raisons. La première chose qui m’a attiré est bien sûr la couverture, que je trouve très réussie. Mais le résumé a achevé de me convaincre ! Pour le fait que cela se déroule dans le Brooklyn des années 90, pour que le personnage principal soit une photographe (étant photographe amateure, je ne pouvais qu’être intéressée!), et enfin pour cette question de morale et d’éthique. Peut-on tout photographier ? Peut-on utiliser des photos « choc » ?
Ces thèmes – que ce soit l’amitié qu’éprouve Lu pour la mère du garçon, la photographie et comment on l’utilise - Rachel Lyon les traite avec beaucoup de force et de subtilité. J’ai été happé du début à la fin dans ce roman, avec l’envie qu’il ne finisse jamais ! Et le lieu où se passe l’intrigue fait partie intégrante de la construction des personnages : nous arpentons la ville et les rues en même temps que Lu, et l’appartement qu’elle occupe est un rêve pour tout photographe. C’est un loft avec une hauteur de plafond gigantesque et d’énormes baies vitrées, idéal pour la lumière. On peut accéder au toit et dominer ainsi toute la ville… Même si l’immeuble en lui-même est loin d’être parfait (c’est un ancien entrepôt), car plein de courant d’air, il y a des rats et des cafards, mais les points positifs et le prix du loyer permettent à ces artistes désargentés de profiter malgré tout.
Au fur et à mesure de l’histoire, on entre de plus en plus dans la psyché de Lu Rile, on la suit pas à pas. Autoportrait avec garçon est très frappant, magnifiquement écrit, et très touchant. C’est une histoire que je ne peux conseiller !
Passionnant !
Brooklyn, dans les années 1990.
Lu Rile est une jeune photographe cherchant désespérément à percer. Elle vit dans un squat avec d’autres artistes, a parfois trois boulots en même temps, et emmène son appareil photo partout. Elle se lance notamment dans une série d’autoportrait, convaincue qu’ils lui apporteront un jour la célébrité. Un jour qu’elle travaille sur son portrait du jour, sur le toit de son immeuble, elle capte à la fois sa silhouette en plein saut, mais aussi la chute d’un petit garçon, le fils de ses voisins.
Pour Lu, c’est le début d’une introspection douloureuse : cette photo est de loin la meilleure photo qu’elle ait jamais prise. Le mouvement est fantastique. Mais peut-elle vraiment proposer cette photo à une galerie et la vendre ensuite ? Peut-on faire commerce d’un moment aussi chargé en souffrance ? Et même si Lu ne connaissait pas bien ce jeune garçon, elle s’est rapprochée ensuite de la mère de celui-ci, devenant intime avec elle. Peut-elle infliger cette épreuve à son amie et à son mari ?
Autoportrait avec garçon est un roman qui me tentait énormément, pour plusieurs raisons. La première chose qui m’a attiré est bien sûr la couverture, que je trouve très réussie. Mais le résumé a achevé de me convaincre ! Pour le fait que cela se déroule dans le Brooklyn des années 90, pour que le personnage principal soit une photographe (étant photographe amateure, je ne pouvais qu’être intéressée!), et enfin pour cette question de morale et d’éthique. Peut-on tout photographier ? Peut-on utiliser des photos « choc » ?
Ces thèmes – que ce soit l’amitié qu’éprouve Lu pour la mère du garçon, la photographie et comment on l’utilise - Rachel Lyon les traite avec beaucoup de force et de subtilité. J’ai été happé du début à la fin dans ce roman, avec l’envie qu’il ne finisse jamais ! Et le lieu où se passe l’intrigue fait partie intégrante de la construction des personnages : nous arpentons la ville et les rues en même temps que Lu, et l’appartement qu’elle occupe est un rêve pour tout photographe. C’est un loft avec une hauteur de plafond gigantesque et d’énormes baies vitrées, idéal pour la lumière. On peut accéder au toit et dominer ainsi toute la ville… Même si l’immeuble en lui-même est loin d’être parfait (c’est un ancien entrepôt), car plein de courant d’air, il y a des rats et des cafards, mais les points positifs et le prix du loyer permettent à ces artistes désargentés de profiter malgré tout.
Au fur et à mesure de l’histoire, on entre de plus en plus dans la psyché de Lu Rile, on la suit pas à pas. Autoportrait avec garçon est très frappant, magnifiquement écrit, et très touchant. C’est une histoire que je ne peux conseiller !