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Conflits entre communautés, cultures et modes de vie, dégradation de l'habitat, création de ghettos... la coexistence entre autochtones et immigrés ne fait guère irruption sur la scène politico-médiatique qu'en forme de "drame social". On oublie ainsi que la cohabitation pluri-ethnique n'est désormais que l'ordinaire de la vie urbaine, et que cet ordinaire est fort divers. Loin du "seuil de tolérance aux étrangers" et autres idées reçues, cette cohabitation dépend des populations en présence, des circonstances et des enjeux de leurs relations, des rapports sociaux qui les lient...
L'étude des pratiques sociales et communautaires des espaces collectifs d'un quartier populaire du XIIe arrondissement de Paris révèle ainsi trois types de cohabitation différents. L'entrecroisement des relations, le parallélisme des vies sociales et l'enclavement urbain peuvent-ils être aujourd'hui considérés comme des modèles d'interaction entre minoritaires et majoritaires dans les villes françaises ?