Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant

Par : Losurdo Domenico

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  • Nombre de pages240
  • PrésentationBroché
  • Poids0.325 kg
  • Dimensions14,0 cm × 21,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-37607-137-2
  • EAN9782376071372
  • Date de parution06/04/2018
  • ÉditeurDelga

Résumé

Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée politique kantienne : face à toutes les "incohérences" que celle-ci semble comporter, face à tant de "duplicités" , mi-calculées, mi-imposées par le contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur morale et de défense de l'ordre établi ? Le lien entre persécution et art d'écrire que laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une tout autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d'un philosophe contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? Et celle d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative liberté d'expression : la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir en place.
Nier l'existence d'un droit de résistance, n'était-ce pas aussi pour Kant une façon de défendre l'Etat issu de la Révolution française ? Tel est le point de départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l'ensemble de la pensée politique kantienne : face à toutes les "incohérences" que celle-ci semble comporter, face à tant de "duplicités" , mi-calculées, mi-imposées par le contexte allemand et européen de l'époque, peut-on encore s'en tenir à l'image traditionnelle d'un homme exclusivement préoccupé de rigueur morale et de défense de l'ordre établi ? Le lien entre persécution et art d'écrire que laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une tout autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d'un philosophe contraint de se livrer à un exercice permanent d'autocensure et de dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? Et celle d'une théorie politique dont l'ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui, dans les conditions de l'Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d'une relative liberté d'expression : la laborieuse recherche d'un compromis avec le pouvoir en place.