La vie de Claude Guillaume, autiste et autodidacte, s'est déroulée en marge des normes. Sa poésie, qui la reflète, en a acquis une unicité qui frappe et retient l'attention. Plus indirectement que dans les Poèmes de l'éveil, il révèle sa tragédie intime ; plus directement, il poursuit sa quête intérieure qui l'amène à mieux se comprendre : il s'attache à faire surgir les incarnations affectives de ce drame, sentiments violents ou insidieux. Il s'aide, pour se faire, des parallèles qu'il trouve dans la nature, la " détresse de la lune ", qui évoque la sienne. Le fil de la Loire est le fil symbolique du temps, si essentiel à sa vie, qui la maintient dans l'intimité de son passé, mais aussi celui de son fleuve favori, la Loire, étroitement liée à son œuvre. Elle est pour lui une inspiration sous-jacente. Les poèmes naissent presque tous de promenades le long de ses rives, qui lui donnent à voir, à entendre, à sentir. Par lui, temps-fleuve, Claude Guillaume rejoint, au-delà de son unicité propre, celle des autres hommes de leur destin.
La vie de Claude Guillaume, autiste et autodidacte, s'est déroulée en marge des normes. Sa poésie, qui la reflète, en a acquis une unicité qui frappe et retient l'attention. Plus indirectement que dans les Poèmes de l'éveil, il révèle sa tragédie intime ; plus directement, il poursuit sa quête intérieure qui l'amène à mieux se comprendre : il s'attache à faire surgir les incarnations affectives de ce drame, sentiments violents ou insidieux. Il s'aide, pour se faire, des parallèles qu'il trouve dans la nature, la " détresse de la lune ", qui évoque la sienne. Le fil de la Loire est le fil symbolique du temps, si essentiel à sa vie, qui la maintient dans l'intimité de son passé, mais aussi celui de son fleuve favori, la Loire, étroitement liée à son œuvre. Elle est pour lui une inspiration sous-jacente. Les poèmes naissent presque tous de promenades le long de ses rives, qui lui donnent à voir, à entendre, à sentir. Par lui, temps-fleuve, Claude Guillaume rejoint, au-delà de son unicité propre, celle des autres hommes de leur destin.