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Le maréchal Mobutu restera à jamais, dans l'histoire, le père de la gouvernance à l'aveuglette, car, jusqu'aujourd'hui, ses héritiers continuent à martyriser le peuple congolais en perpétuant l'oeuvre du président-fondateur, initiateur par excellence d'une classe politique, ennemi du peuple et de la nation. Le mobutisme, aujourd'hui, rime avec l'anarchie, le désordre et la transhumance politique. Tous ces maux constituent le lit d'un pouvoir erratique, despotique et schizophrène.
Par là, il y a lieu d'affirmer que le Zaïre de Mobutu était en proie aux convulsions sociales, ethniques et politiques, un pays sous-développé de surcroît. Le despote zaïrois, malgré tout le prestige qui entourait son règne, son aura et son charisme, trônait au-dessus d'un pays pauvre qu'il était incapable de transformer pour le mieux-être de ses concitoyens. Et, aujourd'hui plus de dix-huit ans après, les Congolais n'ont toujours pas réussi à effacer tant d'années de rebuffade et de vexation.
Il en reste des traces indélébiles non seulement morales, mais encore des traces objectives. En un mot, le régime du Maréchal Mobutu fut un immense désastre politique et social.