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L'étude du patrimoine sucrier de la Martinique se place au carrefour de l'art industriel et de la technologie, mais aussi, et de manière plus large, des sciences humaines. Habitations-sucreries et usines centrales ont été les lieux de la vie et du travail des hommes, que le temps a marqués de son empreinte. Localisations, activités, sources d'énergie ont souvent changé, à commencer par les dénominations mêmes.
Comment faire alors un tableau à un moment donné, suivre un fil diachronique ? Réaliser un atlas historique répond au souci de recenser les cartes anciennes et d'y rechercher les traces de l'activité sucrière et rhumière. D'autre part, à partir de ces données complétées par d'autres sources (écrites et orales), confectionner une série de cartes restituant l'implantation des habitations et usines à des moments donnés.
De même a pu être constituée une table, à la fois de correspondance des noms et de localisation des sites, qui fait intervenir près de 1 700 noms et 600 sites. Cet atlas est donc avant tout un instrument de travail ouvrant des "traces", selon l'expression créole vers l'étude des dimensions spatio-temporelles des activités industrielles.
