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Cent cinquante ans les séparent, mais elles vivent le même cauchemar... Violoniste à l'aube d'une belle carrière, Emilie souffre de troubles bipolaires. Après une tentative de suicide, elle est hospitalisée, puis internée dans un service psychiatrique. En dépit de ses protestations, la voici traitée comme une criminelle, gavée de médicaments, privée des libertés les plus élémentaires, coupée du monde.
Et de surcroît, en butte au harcèlement du sinistre docteur Sharp. Pour ne pas basculer dans la folie, elle entreprend de consigner le quotidien de sa détention. Et découvre dans son petit carnet noir le message de détresse d'une jeune femme séquestrée dans un asile de fous de l'Angleterre victorienne. Une Emily qui lui ressemble en tous points. Une porte sur un autre monde s'est ouverte, un monde étrange où fleurissent les idylles entre détenues, où les spectres bruissent sous le papier peint, où des rats de haute éducation s'expriment dans une langue des plus châtiée.
Réalité, ou divagations ?
Les femmes aux bas rayés
Au sein de l'Asile pour jeunes filles rebelles, Emily doit subir les conséquences de sa tentative de suicide. Elle n'a plus aucun droit et dépend de ses médecins. Sa santé mentale est sérieusement mise en doute après qu'elle affirme avoir vu des spectres et des rats loquaces dans sa cellule. Pourtant les cris et les disparitions des autres détenues semblent bien réels. Une lente descente dans l'horreur attend le lecteur assez attentif pour séparer le faux du vrai. Un chef d'oeuvre qui place la beauté dans des bas rayés et la folie dans des blouses blanches.